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Une fille, qui danse – Julian Barnes

Par Theoma

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« L'Histoire est cette conviction issue du point où les imperfections de la mémoire croisent les insuffisances de la documentation. »

Ça fait quand on s'aperçoit que l'on avait tout faux ? A 20 ans, on ravale sa fierté et on fait comme si de rien n'était, à 40, on peut encore corriger le tir, et à 60 ?

Avec ce roman, Julian Barnes transcende son écriture. On ressent les années d'expérience, le lâcher prise. Quel brio ! Quel talent ! Profond, fluide, simple en apparence mais pas un mot n'est de trop.

Le temps et la mémoire sont centraux. Marionnettistes diaboliques qui se jouent de notre esprit et qui trahit, forme, modèle notre (in)conscience. Les regrets, les remords, les bilans, les « et si et si et si ». Les Paris en bouteille. L'Histoire est-elle façonnée ou relatée ? Et qu'en est-il de notre propre histoire ?

Si l'écriture m'a épatée, je suis davantage sceptique sur la fin, peu crédible à mon sens. Ce n'est pas grave, Une fille, qui danse est un roman tout simplement magistral.

Mercure de France, 208 pages, 2013, traduit de l'anglais par Jean-Pierre Aoustin

Booker Prize 2011

Extrait

« Nous pourrions commencer, peut-être par cette question apparemment simple : qu'est-ce que l'Histoire ? Des idées, Webster ?

L'Histoire, ce sont les mensonges des vainqueurs, répondis-je un peu trop vite.

Oui, je craignais un peu que vous ne disiez cela. Bon à condition que vous vous rappeliez que ce sont aussi les mensonges des vaincus eux-mêmes. » 

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