La physique axiomatique que nous développons ici tend à recenser et à cohérer un certain nombre d’axiomes et de principes dont la négation conduirait à des conclusions absurdes et/ou irrecevables en raison.
Il en est ainsi de l’axiome suivant :
L’espace ne saurait connaître de limite, il est infini dans toutes les directions
Qu’en serait-il de la proposition contraire à savoir qu’il existe une limite au-delà de laquelle il n’y a plus d’espace ? Nous devrions tracer une frontière au-delà de laquelle nous tomberions dans le pur néant, d’un « lieu » sans espace. Une telle conséquence est irrecevable puisque totalement absurde à moins de s’adonner à la science-fiction.
Il s’agit d’ailleurs de la thèse de l’espace-temps d’Einstein reprise par les tenants du big bang et de l’expansion de l’espace corrélative. Selon cette thèse l’espace existerait pour autant qu’il est délimité par la présence de la matière de sorte qu’après la dernière des galaxies, plus rien ne serait. L’espace se déploierait en proportion de l’avancée des galaxies en gagnant toujours plus sur le néant, l’espace se créant lui-même à partir de ce « lieu » du rien.
Comme on peut le déduire, l’espace et la matière doivent être dissociés, l’une ne peut être cause de l’autre. Qui plus est, l’espace se doit d’être antérieur à la matière, le lieu doit être déjà présent pour réceptionner l’objet et lui autoriser son mouvement.
Conséquence seconde de l’axiome ci-dessus : si l’espace ne saurait connaitre de limite et s’il est infini dans toutes les directions, ALORS, il ne peut surgir d’un autre lieu, il ne peut faire l’objet d’un acte créateur tel que du néant il puisse s’extraire. De là il faut en conclure que, puisque incréé, l’espace est éternel.
En définitive, l’infinité et l’éternité de l’espace se justifient mutuellement par une argumentation en raison ce qui prouve par là-même l’impérative nécessité d’une physique axiomatique.