Faut-il peut-être préciser qui est Christine and the Queens… On en sait un peu plus, depuis l’époque de son premier EP ; On sait notamment que son personnage déjanté existe depuis un petit bout de temps, maintenant, qu’il a pris forme suite à la rencontre du milieu travesti londonien et que ce voyage, presque initiatique à Londres, lui a donné envie de faire de la musique. On sait que la demoiselle voue un culte à Michael Jackson et qu’on le retrouve un peu dans sa gestuelle scénique. On sait l’influence du théâtre, aussi, dans ses mises en scènes travaillées et dans sa conception du personnage ; on se souvient des débuts quand elle aimait à se balader sur scène avec une paire de ciseaux, clin d’œil métaphorique à ses travestis, ses Queens… On pense aux costumes, aux paillettes qu’elle laisse derrière elle à chaque passage comme une trace, une invitation à la suivre. On pense à cet univers particuliers dans lequel elle nous plonge et qui rappelle le surréalisme théâtrale d’un David mi-Bowie, mi-Lynch… quelque chose de fort, en tout cas et d’incroyablement bien réussi.
Oui, on en sait un peu plus sur le personnage, à présent mais ce qu’on ne sait pas en revanche, disons pas suffisamment (et qu’on apprend après quelques titres écoutés en mode replay sur des journées entières) c’est à quel point sa musique peut être troublante et envoûtante, à quel point ses prestations live valent le coup et à quel point on sent chez elle un investissement, une profondeur, une dose d’humour et de folie assumées qui nous rappellent un peu l’univers déjanté d’une Björk ou d’une Fiona Apple. Un univers musical dans lequel on s’oublie, pas en un seul coup mais petit à petit… Lorsque les premières notes résonnent suffisamment en nous et que la voix s’y greffe avec une étonnante perfection, on se sent happé, transporté et curieusement transformé ; plus le son coule, plus on se sent libre d’être ce qu’on veut… du français ou de l’anglais, de l’électro ou une voix, une Christine ou une Queens… Indéniablement, Christine and the Queens est mon coup de cœur (pour ne pas dire coup de foudre) musical de l’année.
Je mets en avant le sublime titre Wandering Lovers pour cette montée en puissance et la magie qui opère, même si j’ai tendance à penser que la magie opère toujours avec Christine and the Queens. J’opte, aussi, pour l’excellent titre Nuit 17 à 52 pour cette voix incroyable et ces paroles françaises bouleversantes. Et puis, parce que quand on aime, on ne compte pas, j’opte pour un bonus avec le tout aussi brillant Loving Cup pour ce son si parfaitement maîtrisé et cet univers particuliers qu’on peine à quitter tant on s’y sent bien.
Les titres Wandering Lovers, Nuit 17 à 52 et Loving Cup, tirés de son dernier EP Nuit 17 à 52, sorti en juin 2013, sont donc à l’écoute juste après le break
Wandering Lovers
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Informations complémentaires
- Titre: Wandering Lovers
- Durée: 3min 19s
- Artiste(s): Christine and the Queens
- Album: Nuit 17 à 52 – EP/li>
- Label: Because Music
- Date de sortie: Juin 2013
Nuit 17 à 52
Loving Cup