La ville de Vilnius demande à ses habitants de donner une note sur leur humeur instantanée et ce dans l’objectif de capturer le degré du bonheur d’une ville
Alors que la Lituanie, durement touchée par la crise financière de 2008-2009, fait partie des pays les plus malheureux des 58 pays sondés en 2011 par l’Association WIN,, les organismes publics viennent récemment de mettre en place un dispositif urbain dans le but de redresser la côte du bonheur de ses habitants. Celui-ci, baptisé « le Baromètre du Bonheur », interroge les habitants d’une ville sur leur niveau de bonheur et affiche une note moyenne sur un écran géant, donnant ainsi une idée de l’humeur générale.
Les ressentis du habitants au centre du baromètre
En effet, les personnes, dotées des smartphones ou d’ordinateurs sont invitées à enregistrer leur niveau de bonheur sur une échelle de 0 à 10 en cochant une tranche d’horaire, ainsi que la ville où elles se trouvent actuellement. Le système de sondage d’audience interactif IQ Pools va alors récolter instantanément les données et calculer la note moyenne d’une ville, tout en permettant aux villes du monde en entier de se comparer entre elles. Après une semaine de lancement, le baromètre du bonheur a recueilli plus de 5000 de votes, obtenu une note moyenne de 6.1 sur 10 dans la ville de Vilnius, où un smiley et les résultats par heure sont dorénavant affichés sur des écrans en plein air.
Un formidable d’outil pour les décideurs
Il ne s’agit pas de la première fois où un pays essaye de capturer la qualité du bonheur de ses habitants, à l’image du Bhoutan qui a remplacé le produit national brut par le bonheur national brut. « Le problème, c’est que ces indices s’appuient pour la plupart sur des critères économiques » remarque Arturas Jonkus, co-fondateur de IQ Pools. Le but est donc «d’encourager les gens à travers le monde à sourire et à partager davantage leurs émotions positives » rappelle les fondateurs du Baromètre du Bonheur. « C’est également un formidable outil pour les politiciens » ajoute le maire Arturas Zuokas « Si nous prenons une décision et que nous voyons une forte baisse dans l’humeur générale de la ville, alors nous savons que cette décision est mal prise. »