Fleuve Noir, 23 août 2013, 332 pages
Résumé de l'éditeur :
Hambourg, 1946. La ville est en ruines et la nation brisée. Si la guerre est terminée, la vie, elle, peine à reprendre ses droits. Des ombres fantomatiques errent parmi les décombres à la recherche de nourriture, d'un proche, d'un espoir.
Lewis Morgan, colonel de l'armée britannique stationnée en ville, est chargé de superviser les opérations de reconstruction du territoire et de "dénazification" de la population. Pour que son séjour soit le plus agréable possible, ses supérieurs ont réquisitionné à son intention une somptueuse villa sur les bords de l'Elbe. Son épouse Rachael et son fils Edmund, qu'il n'a pas vus depuis des années, s'apprêtent à le rejoindre.
En visitant la maison, le colonel est touché par la personnalité du propriétaire et lui propose de rester avec sa fille. Ils n'auront qu'à s'installer au dernier étage, après tout, la villa est immense. Dans cette ambiance oppressante, inimitiés et hostilités vont laisser place à des sentiments plus dangereux encore.
Mon avis :
L'action se déroule dans la ville de Hambourg dévastée (en partie) par les bombardements alliés. C'est sur un arrière-plan de ruines que se déroulent donc l'action.
Dans ce roman, il est question d'amour : entre Lewis et sa femme dont la flamme de la passion a du mal à renaître des cendres de la guerre ; de l'amour que voue Herr Lubert à sa femme qu'il croit morte ; des amours naissant de sa fille sur fond de vengeance.
Il est question de morts et de résurrection : les deux hommes de la maison ont perdu qui un fils (Lewis), qui une femme (Lubert), tout deux dans les bombardements de l'ennemi.
Il est question de reconstruction : celle de la ville qui, contre des tickets d'alimentation emploie toute la main d'oeuvre disponible pour déblayer les gravats sous lesquels gisent des cadavres.
Il est question de vengeance : celle de Frieda, la fille de Lubert, qui cherche à retrouver la gloire du régime défunt avec ses petits moyens ; des Tommies (les anglais) qui détroussent les maisons dans lesquelles ils habitent.
Il est question de survie : celle des « Trümmerkinder », ces enfants des débris, orphelins vivant de menus trafiques.
Un arrière-plan historique intéressant, donc, l'histoire d'amour étant plutôt convenue.
L'image que je retiendrai :
Même une fois la guerre terminée, il reste toujours une graine d'idéologie nazi, les allemands continuant de parler par tranche de « mille ans ».
Je remercie le Furet du Nord et Libfly pour son opération "On vous lit tout" qui m'ont permis de lire ce roman en avant-première.