- que l’heure des multiples récits heure par heure sur l’heurt, sur les heurts, approcherait. Les pays occidentaux prépareraient une riposte militaire contre le régime syrien. Ça pourrait se répéter sur les chaînes d’information continue, en boucle circulaire et rotative, chaînes qui pourraient voir défiler les experts, chaînes qui pourraient nous faire entendre des faits, des déclarations, sans qu’on sache exactement qui, ni exactement quoi, ni exactement où, alors qu’on s’étalerait fortement sur l’hypothétique comment. Aura-ce l’heur de nous plaire, si ça arrive ? Cela est très loin d’être évident, que ça nous plaise. On ne sait même pas si ça va arriver. Faire la guerre pour la paix, ça sent l’antinomie, mais visiblement, ils ne savent pas faire autrement. Alors ils réfléchissent. Seul l’avenir nous renseignera réellement, comme toujours. Puisqu’on n’en sait rien, puisque personne n’en sait rien, autant se projeter mentalement sur un ultérieur meilleur que l’antérieur.
- qu’à Saint-Pétersbourg, la police a saisi des toiles jugées irrévérencieuses. L’une d’elles représente par exemple Vladimir Poutine en nuisette coiffant Dimitri Medvedev en dessous féminins et paré de seins siliconés. Le tableau est-il beau, l’art est-il à son apogée ? Là n’est pas le propos. Quelle que soit sa qualité, la toile n’enfreint aucune loi. Mais on l’a saisie. L’artiste finira-t-il en prison, sous d’autres fallacieux prétextes ? La galeriste subira-t-il un petit contrôle fiscal, des fermetures abusives de son lieu d’exposition, pires représailles ? Poutine a-t-il donné ordre de s’emparer des toiles pour les exposer mieux, aux yeux du monde, pendant le G20 qui se tiendra la semaine prochaine à Saint-Pétersbourg. Puisqu’on n’en sait rien, puisque personne n’en sait rien, autant se projeter mentalement sur un ultérieur meilleur que l’antérieur.
- que le festival Xplore arrive pour la première fois à Paris avec ses ateliers sur la sexualité, sexualité comme, citons son créateur, acte créatif, expression d’identité, rituel et performance. L’enjeu est la pratique et la réflexion. Pratique et réflexion, ça marche pour la pétanque, la cuisine auvergnate, la coupe des ongles de pieds, donc pourquoi pas pour la sexualité, validons le projet. Le festival offre plus de 40 ateliers, dont celui sur l’orgasme méditatif anal, qui laisse songeur, des témoignages, des conférences et des performances sur différents aspects et variantes de la sexualité. Si ceux qui y passent apprennent et progressent, comprennent et s’améliorent, un des desseins sera atteint. Puisqu’on n’en sait rien, puisque personne n’en sait rien, autant se projeter mentalement sur un ultérieur meilleur que l’antérieur.