La dernière journée d’une vie peut-elle en révéler le sens ? Peut-elle faire d’éléments accumulés, de personnes rencontrées, de chemins pris un seul et même destin ? Telle est la question que l’on pourrait se poser en lisant le dernier roman de Camille de Villeneuve, Ma vie parfaite.
Victor des Ulmières, le narrateur, pressent sa mort. Il plonge alors dans une relecture de sa vie, se remémorant des événements marquants, plus ou moins glorieux, plus ou moins déplorables, des personnes qu’il a chéries, comme sa sœur, Aimée justement, décédée quelques temps auparavant. Victor tente donc de relier son présent quelque peu décadent à son passé pour le moins déroutant.
Assurément le personnage de Victor n’est pas des plus sympathiques : l’incipit s’ouvre alors qu’il vient de se battre violemment avec un jeune adulte, Serge, qu’il a longtemps gardé sous son aile, entretenant avec lui des rapports ambigüs. Entouré de jeunes artistes, qu’il ne connaît pas forcément, venus passer quelques jours dans son domaine, Victor cherche probablement lui aussi à pouvoir transformer sa mort, la rendre parfaite en un mot, grâce à la fréquentation de ceux qui vivent avec le Beau… Mais cela suffira-t-il ?
J’avoue avoir commencé ce roman avec l’espoir qu’il me porterait autant que d’autres lecteurs ont été touchés par Les Insomniaques (que je n’ai pas encore découvert). Malheureusement, je n’ai pas vraiment réussi à entrer véritablement dans le roman bien que le thème m’intéressait et que je trouvait l’idée de départ plutôt prometteuse.
Camille de Villeneuve, Ce sera ma vie parfaite, éditions Philippe Rey, 29 Août 2013, 17 euros