PUNK HARDCORE - Fraichement signé sur le label australien Blackstar Foundation, Fights and Fires nous livre une nouvelle galette bien pimentée. De retour dans la mêlée pour distribuer quelques beignes au goût épicé, les Britanniques façonnent au poing un album compact mais pas vraiment racé.
Avec WE COULD ALL BE DEAD TOMORROW –de punk l’album n’a que le tire- le quatuor de Worcester s’inscrit clairement dans la lignée de son premier opus. Des guitares lourdes et lancinantes mêlées à une effusion de cymbales, le tout drainé par la voix criarde de Philip Cox. L’organe du chanteur navigue toujours en retrait, surement conscient de son manque d’originalité. Ce qui surprend avant tout c’est ce mélange des genres, comme à l’écoute de “You Don’t Always Reap What You Saw” où le groupe tangue entre les gimmicks hard rock et une production habitée par le post-hardcore à l’américaine (Escape The Fate, Glassjaw). On marche sur un fil, et celui-ci menace de céder à n’importe quel instant. Excepté quelques morceaux comme le stoner salvateur de "Rats and Vultures" ou le hard rock de "Chase The Blues" on sent la menace du vide qui plane sur la musique de Fights and Fires. Tant dans les paroles un peu basiques (bastons, violence, injustice), que dans les structures trop abusives, il manque une muse gracieuse, un thème sortant de l’ordinaire, pour propulser l’inspiration du combo dans une autre dimension. On l’espère car le talent et l’énergie sont là.