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Logement

Publié le 29 avril 2008 par Jfa

Une intéressante étude de la Drees décrit la situation du logement en France pour les allocataires (bénéficiaires du RMI, de l’API ou de l’ASS). Extraits:

“Un quart des bénéficiaires du revenu minimum d’insertion (RMI), de l’allocation de parent isolé (API) ou de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ne disposent pas de leur propre logement : ils sont hébergés par des proches ou occupent un logement prêté, vivent en hôtel, dans une habitation mobile, ou sont sans domicile. Le logement social joue un rôle primordial pour les autres : la moitié d’entre eux y résident à la mi-2006″…. “comparée aux résultats d’une précédente enquête, menée au 1er trimestre 2003, leur situation semble s’être plutôt dégradée, avec davantage de difficultés d’accès ou de maintien dans un logement autonome”.

“La part du budget des ménages consacrée au logement constitue aujourd’hui un véritable indicateur de leur niveau de vie. Elle représente un quart du budget pour les 20 % de ménages les plus modestes, soit deux fois plus qu’il y a trente ans”.

“Disposer d’un logement autonome ne garantit pas toujours qu’il réponde aux normes de confort de base. Près de 6 % des allocataires vivant dans leur propre logement ne disposent pas de tous les éléments de confort sanitaire… 24 % jugent leur logement en mauvais état et 22 % que le chauffage y est insuffisant. 27 % des allocataires vivant en ménage d’au moins deux personnes connaissent une situation de surpeuplement. Au total, c’est 46 % des allocataires vivant dans un logement autonome qui sont confrontés à au moins un de ces éléments d’inconfort”.

“…depuis décembre 20046, parmi les bénéficiaires qui disposent de leur propre logement, 27 % ont été menacés d’une coupure d’électricité, de gaz ou de téléphone, 9 % d’une coupure d’eau et 7 % d’une expulsion. Au total, c’est 30 % des bénéficiaires qui ont été menacés de coupure ou d’expulsion. Les difficultés de maintien dans le logement semblent s’être renforcées entre 2003 et 2006. Si la proportion de bénéficiaires ressentant des difficultés à payer leur loyer a à peine progressé, passant de 53 % à 55 %, celle des allocataires qualifiant ces difficultés d’insurmontables a presque doublé en trois ans, passant de 12 % à 21 %”.

“Les locataires du parc privé et les propriétaires sont ceux qui sont les plus concernés par un départ forcé : 46 % des anciens locataires du parc privé et 52 % des propriétaires invoquent comme motif de leur déménagement une fin de bail, une expulsion, une séparation, des charges financières trop lourdes, un logement inhabitable ou des problèmes de santé”.

Tiers et Quart monde s’invitent de plus en plus chez nous.

Sur de tous autre sujet, moins arides, la remarquable analyse de Rémi Lefebvre dans Libération : “Le PS condamné à de petits replâtrages” et ma découverte des asexuels.


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