Adaptation à la crèche: round 1

Ça y est, le moment fatidique arrive à grandes enjambées... Minifée rentrera en crèche lundi prochain, le 2 septembre (tu la vois ma ptite larme là au coin de l’œil?). Bon, en vrai, je n'ai pas pleuré. Je sais qu'elle y sera bien, que c'est bon pour sa sociabilisation et qu'on la laisse entre les bras de professionnelles. Malgré tout, ça me serre un peu le cœur de laisser mon bébé d'amour à des étrangers, je sais qu'elles ne seront pas présentes pour elle autant que papafée, mamie ou moi le sommes. Dès que minifée pleure, nous accourons, nous sommes toujours là pour la rassurer, pour la câliner et surtout pour jouer avec elle. A la crèche, il y a tellement de petits bouts que les puéricultrices ne peuvent pas se permettre de faire la même chose.
Donc, aujourd'hui, nous avons fait notre premier jour d'adaptation. Je dis "nous" car moi aussi je dois m'adapter en tant que maman.
Nous sommes arrivées à 9h à la crèche. Il y avait 7 bébés. Normalement, il y en a plus de 15 mais étant donné que ce sont les vacances, beaucoup de parents gardent leurs enfants. A notre arrivée, j'ai présenté minifée à la petite Alice, 8 mois. Première fois que minifée découvrait un autre bébé. Elle a voulu lui prendre son attache-tétine, elle essayait de la toucher. Cela n'a pas duré longtemps. Je me suis assise par terre avec minifée, elle regardait la petite fille mais n'était pas plus emballée que ça. J'ai voulu placer minifée sur le tapis de jeu mais évidemment elle n'a pas voulu y rester et s'est mise à hurler. J'ai personnalisé son petit lit avec un tour de lit à 360° et un mobile musical. A 10h30, voyant qu'elle commençait à fatiguer, j'ai tenté de la mettre au lit mais peine perdue. Avec mamanfée, elle sait qu'elle a droit au néné avant le dodo mais là je ne voulais pas lui donner le sein puisque le but est de laisser faire les puéricultrices. Nous avons donc tenté de lui donner à manger. Pour la première fois, elle a testé des légumes: pommes de terre, carottes, courgettes. Elle n'a mangé que 2 cuillères. Trop fatiguée, ronchon, rien à faire. La puéricultrice m'a alors proposé d'aller la mettre au lit elle-même. Et Bingo! Minifée s'est endormie après 5 minutes et ce pendant 1h! J'étais super contente! Bon, elle était seule dans sa chambre, on verra quand il y aura un autre bébé qui fera du bruit, pleurera, etc. N'empêche que c'est déjà un bon point! Elle accepte d'être mise au lit par une "étrangère".A son réveil, j'ai de nouveau tenté la purée et elle a mangé 7 cuillères. Elle n'était pas très emballée. Je pense qu'elle était trop préoccupée par la petite fille derrière moi qui criait. Ben oui, à la maison, on mange dans le calme, à la crèche il y a beaucoup de bruit.La puéricultrice a alors tenté de lui donner 60 ml de mon lait au biberon mais elle n'a rien voulu savoir. Le biberon, elle ne supporte toujours pas et encore moins dans les bras. Vu que c'était déjà pas mal pour une première journée, je lui ai donné le sein non seulement pour la nourrir mais aussi pour la rassurer. C'est beaucoup pour un petit bout de presque 6 mois: nouvel environnement, nouveau lit, nouvelles personnes, nouveau manger, des cris, d'autres bébés, ...
Après ça je suis rentrée chez moi, il était 12h30.
Demain, minifée y retourne mais cette fois je la laisse là-bas, je ne reste pas avec elle. Papafée ira la rechercher vers midi. Elle prendra un repas sur place et fera une petite sieste.
J'ai été surprise de voir ces petits bouts s'amuser tout seuls, sans pleurer, sans réclamer les bras. Certains réclament d'être portés parfois mais pas autant que minifée à la maison! J'ai prévenu les puéricultrices qui m'ont dit qu'elles avaient l'habitude et que minifée finirait par comprendre qu'elle doit jouer toute seule.
Je pense que les premiers jours seront difficiles pour elle car elle ne sera plus le centre du monde. Elle devra s'acclimater au bruit, aux autres bébé et apprendre à patienter pour manger, être changée, mise au lit, câlinée, etc. A 6 mois, elle va devoir apprendre à vivre en société. C'est tellement jeune! J'aurais voulu la préserver encore un peu, la laisser encore plus longtemps dans le cocon familial où il n'y a d'yeux que pour elle mais ce n'est pas possible. Néanmoins, je pense que pour son bien-être, pour son avenir, ce n'est pas plus mal que cela se passe comme ça. Dur dur de s'adapter...
Lors de cette première journée, j'ai aussi pu me rendre compte de la charge de travail des puéricultrices. Quelle énergie! Elles n'arrêtent pas une seule minute! Changer, mettre au dodo, donner à manger, câliner, nettoyer, ranger les jouets, toujours quelque chose à faire. C'est vraiment un métier fatigant. Chapeau à vous, mesdames les puéricultrices qui me lisent!
Rendez-vous demain pour le round 2!
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