28 août 2013
Lorsque Talleyrand acquit le château, sur la "suggestion" appuyée de l'empereur, la demeure était pratiquement vide. Talleyrand l'a entièrement meublé depuis le salon d'honneur jusqu'aux cuisines, où l'on fit venir de Vienne un four spécialement dédié à la pâtisserie.
Ce qui frappe donc dans ce château est la cohérence stylistique : quelques réminiscences de l'époque de Louis XVI pas si lointaine, en particuler pour le lit d'apparat du roi d'Espagne en exil, mais naturellement, tout le répertoire du style Empire : acajou, pieds de bronze en forme de pattes de lion, colonnes détachées, motifs sculptés "retour d'Egypte". Le cabinet de travail de celui qui fut diplomate pratiquement jusqu'à la fin de sa longue vie, est particulièrement émouvant.
La légende dit que les tapisseries des sièges du grand salon du rez-de-chaussée furent brodées par les princesses espagnoles pour tuer le temps... mais on sait que tout le mobilier fut réadapter pour l'acceuil de ces hêtes prestigieux, les chambres du premier étage sont plutôt intimes comme celles qui acceuille le lit de Germaine de Staël, la chambre reconstituée de Talleyrand telle qu'elle était à l'Hôtel Saint Florentin, les grisailles de la chambre du roi, tout est d'une fraîcheur étonnante.
Un ensemble qui donne furieusement envie de lire - ou relire- la biographie du "Diable boîteux" d'Emmanuel de Waresquiel ! Pour mieux évoquer ce palais, un diaporama, à cliquer en haut de la colonne de droite !