Le développement du titre aura été des plus chaotiques - avec une première version PC qui a beaucoup déçu, un portage 360 annulé puis une refonte totale du jeu - mais le quatorzième épisode de cette grande saga que l'on appelle affectueusement FF a enfin terminé sa course dans les rayons de nos revendeurs préférés, et ce à la fois sur PC et Playstation 3 (en attendant de tourner sur la future Playstation 4). Je n'ai pas encore acquis le jeu mais y ai beaucoup touché lors de ses week-end de bêta test fermé, et mes impressions d'alors étaient plus qu'encourageantes.
Jusque là, je n'avais jamais tâté le moindre MMORPG, genre représentant pour moi l'addiction à un univers qui ne me laisserait pas le temps de m'amuser sur d'autres titres; Final Fantasy XI est d'ailleurs le seul opus de la série que je n'ai pas joué pour cette simple raison. Mais l'envoi d'une clé pour la bêta de la part de Square Enix m'a gentiment fait changé d'avis - essai gratuit, pas de regret en cas de non adhésion au jeu - et j'ai pu, après la création rigoureuse de mon avatar, faire mes premiers pas dans ce nouveau territoire du nom de Eorzéa. Trois points de départs m'étaient alors proposés (trois villes aux quêtes et classes à acquérir différentes, sans parler des paysages) et je me suis finalement décidé pour Limsa Lominsa, majestueuse cité côtière bordée de villages fermiers et de campagnes.
A peine débarqué, des tas de choses à faire nous sont proposées ainsi qu'une myriade de discussions avec des PNJ qui foisonnent ici et là. Le titre commence alors comme un RPG solo (il m'a rapidement fait pensé à The Elder Scrolls en vue à la troisième personne), avec des quêtes que l'on doit s'acquitter dans le but de prendre de l'expérience. Les missions scénario se lancent lorsque l'on a atteint un certain niveau, et pour y parvenir nous avons le choix des quêtes annexes (battre des monstres, délivrer des messages, aider quelqu'un en danger). Le choix de la classe à adopter - gladiateur, archer, forgeron, alchimiste... il y en a plus d'une vingtaine - est aussi important, sachant que l'on peut ensuite en apprendre plusieurs et switcher de l'une à l'autre avec facilité (en changeant simplement d'arme principale) et ce sans perdre l'expérience acquise; un bon moyen de s'adapter à tous types d'ennemis. Pas mal de solo donc, mais pas que...
Dans jeu de rôle multijoueurs, cette dernière dénomination a son importance et s'est manifestée par la coexistence des autres joueurs durant notre propre aventure (on les voit courir, dialoguer, vivre tout simplement) et leur possible soutient lors de combats (je me tape une meute de chacals tout seul, puis un inconnu est venu les tataner avec moi: merci l'ami!), et surtout lors d'événements aléatoires nous mettant face à des monstres plus virulents: les aléas. Dans ce derniers cas, un message nous apparaît un aléa vient de commencer et invite les voyageurs non loin de là à une bonne baston des familles, avec partage des gains lorsque le(s) adversaire(s) n'est plus. Des quêtes guilde sont aussi accessibles plus tard dans le jeu, pour d'autres exterminations en règle d'un bestiaire bien garni.
L'histoire qui nous sert de fil conducteur nous parle de cristaux à récupérer afin d'éviter la fin du monde, et d'un passé pas très glorieux en Eorzéa. Le but sera bien évidemment de sauver ces terres, mais le chemin à emprunter pour y parvenir est laissé au seul choix du joueur: où débuter, quelle voie de métier suivre, visiter la ville ou se rendre rapidement dans ses alentours; tant de possibilités qui rendent le titre unique pour chacun. Et dans son ambiance, ce Final Fantasy s'est à la fois occidentalisé (des à-côtés Oblivion/Skyrim à mon sens) tout en gardant le sel de son univers (chocobos, mogs, jobs, cristaux, combats ATB, bateaux volants, un Empire malfaisant...) et ce mariage m'a au final complètement satisfait. J'ai joué plus de 15h à cette bêta quand même.
Final Fantasy XIV A Realm Reborn est donc sorti hier, et je ne sais pas encore si je vais me le procurer, mon hésitation étant due au système d'abonnement mis en place (après un premier mois gratuit) quand bon nombre d'autres MMO passent au free-to-play, et non à la qualité évidente du titre. Comme je l'ai dit au début, je ne suis pas du tout adepte du genre et ne vais donc pas comparer avec ce que je ne connais pas, mais je suis par contre fan de la série Final Fantasy et y ai retrouvé une sorte de FF12 online. A bon entendeur.