Dans les zones en proie à la violence, l'effondrement des services essentiels exacerbe le malheur de centaines de milliers de personnes.
« Ce n’est pas une vie ! », déclare Bilal, un résident de Damas Campagne. « Nous sommes entassés avec des dizaines d'autres familles dans un bâtiment dont la construction n’est pas achevée, sans eau ni électricité. Même si les bombardements venaient à s’arrêter, nous aurions à supporter la forte chaleur, le bourdonnement des mouches au-dessus de nos têtes et la puanteur qui se dégage des ordures à l'extérieur. »
Les zones en proie à de violents combats, dont Damas Campagne, les parties orientales d'Alep et de Deir Ezzor, ainsi que le gouvernorat de Raqqa, souffrent de l’effondrement de services essentiels, tels l'approvisionnement en électricité et en eau, et le ramassage des ordures.
« Bon nombre des stations d'approvisionnement en eau ont été endommagées et ne peuvent donc plus alimenter les communautés qui en dépendent », explique Jean-Marc Burri, responsable des activités eau et assainissement du CICR en Syrie. « De plus, les services de gestion des déchets, notamment la collecte des ordures, sont quasi inexistants dans certaines zones de combats, ou bien ne fonctionnent que grâce aux efforts de la population locale. (Lire la suite)