Ce matin, à la sortie de son partiel, Guillaume Hidrot, étudiant en licence Sciences de la Communication de l'université d'Avignon avait gardé assez de force pour m'interroger sur le rôle (ou le
non-rôle) d'Arianne Massenet sur Canal + dans l'émission de Michel Denisot. Notre échange m'a conduit à lui proposer de rédiger un petit texte pour le semioblog, ce qu'il a accepté de faire.
Je l'en remercie, pensant que quelques plumes, autres que la mienne, ne peuvent que faire du bien au semioblog et ses semioblogeurs...
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C'est officiel, (chrono en main) hier soir Ariane Massenet n'a pas parlé plus d'une minute. Cette minute comprend une seule question à un invité et quelques réflexions entre animateurs du plateau
du Grand Journal. C'est à se demander à quoi sert sa présence dans l'émission.
Pour le coup, le genre identifié il y a quelques années par sa personnalité au coté de Marc-Olivier Fogiel s'est perdue surement en route. Arrivée aux cotés de Michel Denisot en 2005, elle avait
pourtant quelques chroniques, notamment sur les médias et menait certaines interviews, mais là... à part quand Georges Clooney est sur le plateau et révèle ses instincts féminins les plus
enfouis, elle brille surtout de son absence. Prépare-t-elle quelque chose, un nouveau livre ? Une émission solo pour la saison prochaine? Je reste persuadé que c'est une bonne journaliste
mais que fait elle à part desservir son image ? D'autres font tellement mieux les blondes de service (et n'y voyez surtout rien contre les blondes ! )
En ce qui concerne Ariane Massenet, la question de l'identité d'un programme et de sa chaine vis à vis de l'image que véhicule ses animateurs est au cœur du sujet. Si les chaines construisent
leur image à travers un processus d'anthropomorphisation (donc en accentuant son côté humain), il est pensable que c'est particulièrement l'image des ses animateurs qui sera prise en compte par
le téléspectateur. Quand on fait un tour rapide de l'actu des médias, on s'aperçoit que ces acteurs de premières lignes sont mis en avant, largement au delà de leur propres émissions. Ce ne sont
pas seulement des pipoles, mais des pipoles avec un crédit de journaliste. Il y a d'autant plus de regard sur leur choix de vie professionnelle ou privée et cela pèse aussi sur
leur image "ON AIR", et par conséquent sur celle de leur programme et de la chaine qui la diffuse.
Bon, il est vrai que c'est principalement le "chef de bande" qui transmet l'identité d'un programme. Ainsi, Michel Denisot ou Laurent Ruquier incarnent les valeurs fondamentales de leurs
émissions respectives bien plus que leurs chroniqueurs ponctuels. Mais dans cette grille de programmes, et spécialement dans ces tranches horaires là, où le rythme des enchainements est soutenu,
les sujets fusent sans dépasser quelques minutes, voire quelques secondes, et chaque chroniqueur s'illustre à sa manière et apporte une valeur ajoutée.
Dans cette analyse succincte, je renouvelle mon étonnement de voir Ariane Massenet ne rentrer dans aucune de ces logiques. Non seulement, elle est là du début à la fin, mais son rôle est
véritablement indéfinissable. A moins que le cours des CV de "blonde de service" ait flambé (encore désolé), je ne trouve pas d'explication à cette situation et pense que c'est dommage d'en être
là avec de telles compétences. Elle n'en est pas à son coup d'essai, notament sur canal +, où elle a pu faire ses armes au cotés d'Antoine De Caunes pendant près de 10 ans à l'époque de NPA et
ensuite avec Marc-O' Fogiel sur canal + également, puis France 3.
Bien sur, il faut relativiser, et je ne souhaite pas porter de jugement sur la personne. On peut alors tout simplement espérer pour elle qu'elle est en attente d'un projet qui lui
ressemble plus, et termine ses engagements auprès du grand Journal.