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Max | Gérard Sire : le Balzac des antennes

Publié le 27 août 2013 par Aragon
Jouissez de la vie !
Il est beaucoup plus tard que vous ne le pensez.
Gérard Sire

g%E9rardsire-.jpgGérard Sire était devenu un ami pour les auditeurs. C'est Antoine son fils qui nous le dit si bien (1). On l'aimait. On l'aime. Je l'aime. C'est que dalle un blogue, ça paie pas de mine, c'est un corridor ouvert à tous les cancans mais aussi à tous les vents du monde : tous les autans, tous les marins, les tramontanes, tous ceux du Sud pour Gérard.

Un blogue c'est comme la cave de la Comédie-Française, la réserve aux costumes, aux accessoires et aux décors, Ali Baba en tombe raide, tout y est, tout !

Donc un blogue de base c'est que dalle, c'est lu bien sûr, mais c'est toi qui fourre, qui met, qui écrit, qui balbutie, qui déglutit, qui dégobille parfois, y'a tellement de trucs dans les blogues, du bon et du mauvais, du pour tous les goûts mais du si bon... Tout à l'heure j'allais chez mon broth DEB (2) et je "tombe" sur Gérard.

Gérard j'en ai déjà parlé. On est un certain nombre à avoir été bercé et nourri par des voix. Pas celles de Jeanne la petite télégraphiste de Dieu, mais des vraies, des invisibles c'est à dire des sans-visages, les meilleures : celles de la radio. Celle de Gérard Sire m'a construit, tout comme les mots de mon grand-père maternel ou de mon oncle, comme les poésies de Villon, Cadou, d'Emily Dickinson, comme l'océan et les pins, comme la découverte de Sappho de Mytilène, de Sacajawa et d'Olympe de Gouges, comme les bouquins de la bibliothèque verte et rose, comme Woody Guthrie, comme Gauguin et ce fou de Vincent, comme François Cevert, comme la couleur, comme le son, comme le parler de la peau sur la peau, comme tout ça la voix, l'incroyable belle voix de Gérard Sire dans ses fabuleuses émissions m'a construit.

gerard-sire.jpg
Je penserai à lui jusqu'à mon dernier souffle, lui, ce con, qui a sacrifié le sien à cette putain de clope dont je fête entre parenthèse mon troisième mois d'abandon... Merde Gérard, mourir à cinquante balais ça se fait pas, quand même, fumer dix paquets de clopes par jour, travailler trente-cinq heures par jour, Shiva aux cent bras aux cent choses à faire par jour : parler-écrire-faire-aller-créer-etc. te tuer dans le trop, mais c'est comme ça, tu pouvais pas faire autrement.

Gérard, tu sais, ta voix est là, je l'entends. Je l'entendrai toujours. Quelle voix ! Quel talent ! Quel homme-orchestre... Mister tambourine-ondes-man.

(1) http://www.franceculture.fr/emission-mythologie-de-poche-...

http://thbaumg.free.fr/

(2) http://domi33.blogs.sudouest.fr/archive/2009/01/08/deb-ev...

http://aragon.blogs.sudouest.fr/archive/2009/02/02/max-je...

http://aragon.blogs.sudouest.fr/archive/2012/09/18/max-br...


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