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Bayern Munich : Tailler un Pep

Publié le 27 août 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Heynckes avait trouvé comment détruire le jeu du Barça, autant recréer le Barça au Bayern. Il est con Guardiola ou juste nul ?Il faudrait poser la question à ceux qui sont venus le chercher.

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C’était à parier : une Supercoupe perdue contre Dormtund, des premières journées de Bundesliga pas super et tout le monde allait tomber sur Guardiola, qui avait déjà perdu un titre par rapport à la saison précédente. Le Vestiaire aurait pu tomber dans ce vinaigre, voire ajouter que Pep avait déjà l’habitude de ne pas confirmer ses saisons fastes à Barcelone mais ça passerait encore pour une expertise froide et clinique. Alors autant mettre les pieds dans le plat de spetzle : le Bayern pouvait-il être plus mauvais que ça contre Dortmund et en prendre 6 au lieu de 4 ? Car ce qui compte n’est pas uniquement le fait d’en avoir pris 4 alors que le Borussia avait à peine eu 4 occasions en finale de C1 il y a deux mois. Ce qui compte dans le foot européen depuis le début des années Barça, c’est d’obliger l’autre à ne faire que défendre, hormis l’Inter en 2010 et Chelsea en 2012 qui ont profité d’années de nivellement.

Belle introduction pour parler de Thiago Alcantara. S’il obtient en fin de saison le Ballon d’or que tout le monde lui promet, ce sera un cas sans précédent dans l’histoire du football : il n’était pas titulaire au Barça et en arrivant dans l’équipe qui a humilié le Barça, il s’imposerait et deviendrait le meilleur du monde, un cerveau qui comprend et fait seul ce que Kroos, Schweinsteiger, Gustavo et Javi Martinez font ensemble. On pourrait rajouter Tymoschuk mais la provoc a ses limites. Ah non elle n’en a pas : Luis Gustavo est parti pour faire de la place au petit prodige. En attendant Javi Martinez, qui aurait été trop grand pour intégrer la Masia. Ou alors pour jouer en défense centrale, tiens c’est une idée.

C’est le début de cette fable que Guardiola a tenté d’écrire en titularisant Thiago à la place de Javi, avec le succès que l’on sait. Evidemment, on a lu comme tout le monde que Thiago avait été l’une des rares satisfactions munichoises contre Dormtund. Les chroniques devaient être déjà écrites avant sa perte de balle qui a conduit au 4e but du Borussia. Ah le foot. On peut dire tout et son contraire, on peut aussi réaliser le gros coup en janvier en faisant signer l’ancien entraîneur du Barça, récent demi-finaliste de Ligue des Champions. Sans le lui dire, ou en disant que Guardiola était l’entraîneur qu’il fallait à Munich, Heynckes avait alors pu comprendre qu’il pourrait gagner la Ligue des Champions, le championnat, et pourquoi pas n’importe quel titre qui se présentait à lui, il faudrait qu’il dégage quand même. Du coup il a tout remporté et Barcelone aurait bien voulu en faire le successeur du successeur de Pep.

Donc le milieu à trois à la barcelonaise c’est pas une bonne idée du tout. Ou alors c’en est une, mais dans ce cas le grand Bayern a juste oublié pour la première fois depuis un an, et pendant trois matchs de suite, de se créer une occasion toutes les cinq minutes et de ne pas laisser respirer l’adversaire. La défense a aussi momentanément oublié de ne pas avoir de boulot. Il ne reste plus qu’à espérer que Robben sauve la patrie, ce qui est presque un affront pour qui a entraîné Xavi et Iniesta. Thiago fera de son mieux pour faire comme eux. Et Guardiola est bien l’homme de la situation, le foot lui manquait, le reste aussi, et puis aussi les autres trucs. Enfin rien à voir avec une histoire d’image, d’ego et de pognon. En plus il a déjà appris l’allemand. Niederlage ça veut dire défaite ou échec, ça dépend du contexte.

Pendant ce temps-là, Guardiola n’a jamais été viré. Il paraît que tous les entraîneurs le sont un jour. Mais pas de regret : Jupp a pris sa retraite, ça ne servira à rien de le rappeler, même si tous les joueurs font une pétition pour rejouer comme avant.

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