Lundi et mardi, Jean-Marc Ayrault, entouré de Marisol Touraine, de Marylise Lebranchu et de Michel Sapin, reçoit les partenaires sociaux avant de présenter au conseil des ministres du 18 septembre prochain le projet de loi issu de cette ultime concertation.
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Pour cette seconde journée qui met un terme à cette concertation, les syndicats les plus farouchement opposés à cette réforme sont reçus.
Depuis hier, le gouvernement s’oriente plutôt vers un collectif budgétaire que vers une réforme structurelle des retraites pour trouver les 7 milliards d’économies d’ici à 2020.
Reste à choisir entre une hausse des cotisations sociales ou une augmentation de la CSG.
En outre, les retraités pourraient être mis à contribution par la remise en cause de la CGS à taux réduit, par la suppression de l’abattement à 10% ou de la majoration pour famille nombreuse.
Le gouvernement rendra sa copie aux partenaires sociaux au plus tard le 4 septembre.
Ne se fera pas
- le report de l’âge légal de départ à la retraite
- le rapprochement des régimes de retraite public/privé
- la mise en place de la retraite par points, par capitalisation en complément de celle par répartition
Se fera
- la création d’un compte-temps pénibilité d’ici le 1er janvier 2015
- la prise en compte des années d’apprentissage dans le calcul des droits à la retraite
Solidaires
Annick Coupé, porte-parole de Solidaires, sort inquiète de son entretien avec le Chef du gouvernement. Elle se demande « qui au bout du compte va payer cette baisse ? », celle du coût du travail proposé hier par Jean-Marc Ayrault au président du Medef, Pierre Gattaz. Le gouvernement n’est pas clair sur le financement de cette réforme.
Ce que redoute Annick Coupé est que la baisse du coût du travail soit reportée par un transfert de charges sur les ménages et les salariés lors de la rédaction du PLFSS 2014.
Elle déclare « pour nous ce n’est pas acceptable », comme il est inacceptable l’allongement des annuités. « Si on ajoute les mesures les unes derrières les autres pour chercher l’équilibre, le gouvernement répond plutôt au patronat…. d’où la journée de mobilisation du 10 septembre. ».
La porte-parole de Solidaires ajoute que « c’est accompagner le patronat dans ces exigences de moins de cotisations sociales et toujours plus de cadeaux. ».
Elle conclut par « y en a pour qui ça va assez bien dans ce pays ».
FO
Il a été confirmé à Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, qu’un compte pénibilité entrera en vigueur au 1er janvier 2015 : « Sur la pénibilité, il y aura une participation des employeurs avec la volonté de mettre en place le compte à partir du 1er janvier 2015. ». Il a précisé que « ça avance plutôt dans le bon sens » et que la prise en compte de la pénibilité « c’est quelque chose auquel syndicalement nous sommes très attachés depuis longtemps ».
Jean-Claude Mailly a insisté sur le fait qu’ « Il y aura une participation financière des employeurs » et demeure opposé à une hausse de la durée de cotisation que le gouvernement veut porter à 43 ans d’ici 2035.
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