Il est des fringues qui soudain éclosent dans nos rues, les squattent, les inondent jusqu’à l’overdose, au dégoût.
On ne sait quand elles ont vu le jour, mais on se doute du où, un où souterrain, peut-être même clandestin, un où pas glorieux, qui ne paie pas à être connu. On y imagine les rouleaux de tissus y débarquer au kilomètre, débités en tops, robes, shorts, combinaisons, dans le brouhaha des machines, la poussière du textile.
Une étiquette, trois tailles, et cela dans le meilleur des cas, et c’est parti pour les boutiques, les échoppes à petits prix.
Alors au début, on trouve ça chouette, enfin en vitrine, sur le mannequin. C’est si peu cher, que vous avez un doute, si peu cher pourquoi s’en priver, pour aller à la plage, en balade, si peu cher que certaines, dont moi, hésitent.
Et quelques jours plus tard, vous moi, toutes celles qui ont hésité, résisté, celles qui aiment l’originalité, savent qu’elles ont eu raison. Parce qu’il n’est pas un jour, pas une heure sans que dans les rues vous ne croisiez une victime de cette mode. Vous n’en pouvez plus, vous vous croyez victime d’hallucinations, cela dépasse l’entendement, enfin le mien.
Mais soyons honnêtes, toute bonne chose a une fin, et les mauvaises, enfin certaines, en raison de leur qualité, de la lassitude qui l’accompagne, plus précoce encore. Bientôt, très bientôt, elles auront disparu, et je me dois de l’avouer, à mon grand soulagement …
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