Que vous soyez badaud ou docteur ès, vous pouvez écrire et publier des vérités sur Internet. Mais de grâce, n’oubliez pas de vérifier vos sources.
Dans le domaine académique – écoles, universités, institutions – l’apanage de la vérité racontée tient aux sources d’informations récoltées. Mais qu’on ne se fie pas au nombre : quantité n’est pas synonyme de qualité. Explication des principes de base qui vous promettront des sources fiables.
Mais enfin, il y a les bibliothèques !
On pourrait affirmer, dans une certaine mesure, que la base de toute recherche, c’est le livre. Ouvrages de référence, publications scientifiques, magazines ultra-spécialisés, anthologies, encyclopédies … La liste est longue et non exhaustive.
Mais pourquoi faire confiance aux livres ? J’imposeici un concept : l’excellence de la relecture.
Un livre publié, ce n’est pas un quidam qui l’a écrit, imprimé et placé en bibliothèque lui-même. Toute une machinerie est mise en œuvre pour que la publication tienne de l’excellence du contenu – théories, faits, concepts, syntaxes, objectivité (jusqu’à preuve du contraire) scientifique.
Ce que vous tenez entre vos mains a donc été lu, relu, re-relu et modifié bon nombre de fois avant d’être soumis à l’approbation finale des parties en présence pour que l’ouvrage soit finalement publié.
Oui, mais
La vérité scientifique, la vérité des faits observés ne dure pas toujours une éternité. Il existe encore en bibliothèques des traités relevant de la traite négrière, des dictionnaires de maladie mentale qui incluent l’homosexualité et des guides de bon comportement pour les bonnes maîtresses de maison. Ceux-ci ne peuvent être considérés comme des sources »honnêtes et scientifiquement objectives » si vous voulez appuyer une thèse « d’aujourd’hui ».
On peut donc faire la différence entre « livres qui traitent de choses anciennes » et « livres qui traitent d’actualité ». Mais encore une fois, il y a dans cette assertion une bizarrerie. En mathématique, on ne mettra jamais Pythagore à la porte, et nous savons bien que son théorème date de l’avant Jésus Christ.
Le traité de l’esprit de critique
La vérité n’est vraie que dans la bouche de celui qui l’énonce. En tant que spectateur extérieur, que « personne lambda avide d’informations », nous ne devons pas considérer cette vérité comme une fin en soi. En bon apprenant, il faut donc développer l’esprit critique.
C’est un vaste mot, on l’utilise pour tout et n’importe quoi. Je pourrais même lui ajouter « l’esprit critique objectiviste ». Mais là, je deviens verbeux et j’utilise un discours presque poussiéreux.
Et pourtant
La vérification des sources ne tient qu’à ça. Au recoupage d’information, au procédé laborieux et minant d’aller voir si tout le monde dit la même chose. Lire « le SEO 100% naturel garantit une visibilité plus importante sur le net » est une affirmation qu’il vous faut vérifier pour pouvoir l’accepter à votre tour.
Votre esprit critique, acéré par des années de journaux télévisés, de conseils édictés par vos professeurs ou par des choses lues ça et là, vous aidera à faire le tri de ce qui vous semble honnête et malhonnête.
Oui, mais (bis repetitam)
« Oui, je suis d’accord, mais avec le web, il faut publier tout tout de suite. Je n’ai absolument pas le temps d’aller vérifier mes informations. »
C’est dommage. Parce que dans toute l’honnêteté que vous aurez mis à la tâche de l’écriture, tout le « bon vouloir » pourrait tomber dans les griffes de l’approximatif irritant. C’est un peu le phénomène des chaines d’actualité 24h/24 : de base, elles sont considérées comme « scientifiques ». Mais après, les informations changent parce qu’il faut fournir de plus en plus de sujets à traiter : par faute d’aller dans l’instant, on ne prend pas assez de recul pour recouper les sources. Au lieu d’une information, on nous sert « un début de quelque chose qui reste encore à vérifier » qui est, très souvent, considéré comme « la vérité vraie ».
Mais alors, pourquoi ne pas faire confiance au web ?
Je ne pense pas avoir dit ça. Mais bon, puisqu’on en parle : vous pouvez faire confiance. Sincèrement, c’est peut être mon premier outil de travail. En terme de dictionnaire, de vérificateur d’orthographe, de traducteur … tout est à portée de main.
Mais encore une fois, il faut faire preuve d’un œil acéré pour repérer ce qui ne va pas. Et, encore plus sur le web, certains sites, comme le Gorafi, s’amusent à vous fournir de fausses informations traitées de telles manières qu’on pourrait se faire prendre (si, je vous assure, ça m’est déjà arrivé).
Bref, pour conclure cet article, j’aimerai répéter ici les préceptes de base qui feront que vos écrits ne sentiront pas l’à peu près:
- l’excellence de la relecture
- l’esprit critique « objectiviste »
- la vérification des sources
- l’honnêteté intellectuelle
- le sens du second degré (surtout pour ce qui est du web)
J’aimerai enfin ajouter, par honnêteté intellectuelle toujours, que je n’ai basé mon article sur aucun écrit, aucunes sources. Le trouverez-vous (toujours) de valeur ?
Vos commentaires, comme toujours, sont chaleureusement encouragés !