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Verona – Milan : une leçon à assimiler immédiatement

Publié le 26 août 2013 par Passionacmilan

BalotelliLe Milan vu à Vérone est trop laid pour être vrai. Les Rossoneri se sont non seulement inclinés face à l’Hellas mais plus que le résultat, c’est la manière dont est arrivée la défaite qui inquiète. La prestation a été désastreuse, une des pires de l’ère Allegri. Une équipe sans force, sans envie, sans grinta, sans idée. Le néant. Après 15 minutes positives (à vrai dire avant que Verona se réveille) et un joli but de Poli, Milan a disparu et a laissé l’adversaire remonter sans réagir. Prétention, erreurs défensives et manque de caractère : les problèmes sont toujours les mêmes!

Le championnat de l’AC Milan commence très mal et la prestation face à Verona a de quoi faire peur en pensant au match décisif qui se dispute mercredi. Si en championnat il y a 37 matches pour redresser la barre, en Champions League, il n’y aura pas de possibilité de remédier. Face au PSV, il n’y a aucune marge d’erreur, que ce soit au niveau individuel ou collectif, c’est un match décisif. C’est quitte ou double. Le Milan vu à Vérone va droit dans le mur. Sans un changement radical d’état d’esprit et de caractère, la saison risque d’être un échec dès son commencement.

Malheureusement, en plus des problèmes d’effectif déjà bien connus mais jamais réglés durant ce mercato, il y a un problème bien plus sérieux, plus profond et surtout plus difficile à régler : l’aspect mental de l’équipe. Ce Milan manque de caractère, de sérieux, de détermination. L’équipe n’a plus de leaders charismatiques qui représentent les valeurs qui ont toujours caractérisé l’AC Milan. Ces valeurs maintenant perdues, l’équipe est un ensemble de (bons pour certains) joueurs qui n’ont cependant plus la culture du travail et le professionnalisme d’autrefois. Ils n’ont pas le mental qui permet d’exploiter leur potentiel maximum. Ce Milan n’a déjà plus la qualité de ses meilleures années. Si cela n’est pas compensé par la grinta, la faim de victoire (comme c’est le cas de la Juve), alors Milan est destiné à juste être une équipe « normale » et vivre une saison difficile compte tenu de la qualité des concurrents.

S’agit-il d’une analyse trop pessimiste et surtout trop hâtive en ce début saison? Peut être. On ne demande qu’à être démenti. Et dès mercredi soir face au PSV. Pour ce match décisif, Allegri préfèrera certainement miser sur l’expérience, sur ces joueurs moins jeunes, moins insouciants, qui connaissent l’importance de ces rencontres. On pense notamment à De Jong ou encore Robinho. Allegri aura la lourde tâche de bien choisir ses joueurs car personne n’aura droit à l’erreur. Milan devra changer du tout au tout par rapport à la prestation de Vérone, avec une défense perméable et fébrile, un milieu qui n’a rien filtré et peu créé ainsi qu’une attaque d’un côté invisible et de l’autre côté pas concrète du tout. Il faudra surtout voir un collectif, une équipe qui joue avec coeur, avec détermination et pas avec la légèreté et un jemenfoutisme général qui provoque les erreurs individuelles, les errances tactiques, cette foutue phobie des balles inactives et le manque d’implication physique.

L’espoir réside sur le fait que cette équipe a quand même été capable d’effectuer une remontée fantastique la saison passée alors qu’en dehors de l’équipe, peu y croyaient. Les Rossoneri ont déjà démontré avoir du caractère et on veut croire que ce faux pas à Vérone était un accident. On rêvait d’un début de saison parfait et on se retrouve de nouveau à commenter un désastre, à seulement deux jours d’un match qui vaut deux saisons. A vrai dire, il était difficile d’imaginer une transformation spectaculaire alors que l’équipe est pratiquement la même que celle de la saison passée, à l’exception de De Jong à la place d’Ambrosini et Poli à la place de Flamini. La 3° place miraculeuse de la saison passée (tous les concurrents se sont écroulés, quelques coups de pouces arbitraux…) est trompeuse.

Sans renforts et sans un changement immédiat de mentalité, ce Milan aura bien du mal à monter de nouveau sur le podium, contrairement à ce que les dirigeants prétendent (combien de fois on n’a pas entendu cet été que l’équipe est suffisamment compétitive???). Allegri avait (et a) besoin de renforts en défense centrale, d’un grand milieu capable de prendre le jeu à son compte et d’un attaquant capable d’éliminer des défenseurs et compléter le trio avec Balotelli et El Shaarawy. L’AC Milan a une semaine pour redresser la barre, sur le terrain et en dehors. Tout d’abord, il faut uniquement penser à battre le PSV pour se qualifier en Champions League, peu importe la manière. L’équipe doit se remettre en question, elle a bien besoin d’un bain d’humilité. Il faut que cette défaite serve de leçon. Les Rossoneri doivent prouver être des joueurs de foot et pas seulement des starlettes qui font parler d’elles dans la presse people. On ne veut plus de paroles (ni de tweets), on veut des actes sur le terrain de football. Ensuite il restera quelques jours de mercato pour rattraper deux mois d’un mercato qui n’a jamais décollé. L’AC Milan joue toute sa saison sur une semaine.


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