Séverine est l’épouse d’un médecin interne. Celui-ci est très sage sexuellement ce qui exacerbe les fantasmes de la demoiselle. Un ami play boy lui glisse discrètement l’adresse d’une maison de passe luxueuse. Et hop, voilà la belle qui part s’encanailler.Ce film de 1967 incarne les débuts de la liberté sexuelle. Bien interprété, on ne peut tout de même s’empêcher de trouver les références du cinéma érotico porno des 70’s. Ici le thème exploité est celui de la bourgeoise secrètement salope. Les ellipses permettant l’émergence des fantasmes de Séverine sont bien menées, mais le film ambitionnant de créer le trouble et le malaise fait plutôt souvent sourire. Après Séverine est aussi en fait un personnage très actuel : elle aspire à ce qu'elle n'a pas. Parce que son jeune, beau et fortuné chirurgien de mari n'est que douceur et prévenance, elle rêve d'humiliation, de fange sur son visage diaphane. Plus tard, quand ce mari idéal sera hors service, elle rêvera de tendresse conjugale... On a rarement tout à la fois, Séverine en fera la cruelle expérience.Catherine Deneuve était réellement faite pour ce rôle ; lisse, parfaite, diaphrane ; la bourgeoise au potentiel de salope n’est peut être pas un rôle de composition !!! Pour la bourgeoise, c’est sûr ; elle n’a jamais été bien capable de jouer autre chose avec du talent.
Lion d’or à Venise… Faut que je vois d’autres films de Bunuel, là, je ne suis pas convaincu…Sorti en 1967