Le billet de JPROCK :
Il y a une semaine à peine, Joshua Alo se
produisait devant plusieurs milliers de personnes en première partie de Groundation dans le cadre du Brussels Summer Festival.
Un concert dont je vous avais dit le plus grand bien lors d'une précédente chronique.
Aujourd'hui l'homme est à l'affiche de la seconde édition du "From Brussels...witloof festival" organisé salle Excelsior à Jette.
Vers 21h30 direction le backstage où Joshua m'accueille avec ce sourire caractéristique qui fait son charme : " Hello Jean Pierre ! "
Petite présentation rapide et sympathique de ses musiciens , détails de la setlist et petite séance de photos souvenirs, le courant passe bien entre nous et après une quinzaine de minutes
je quitte l'artiste et le laisse se préparer pour son show.
Joshua Alo est programmé à 22h, mais finalement ce n'est qu'à 23h45 que le concert débutera. En cause un retard approximatif d'une heure due à une organisation locale parfois hésitante et une
balance interminable de 45 minutes.
Mais notre attente va rapidement être récompensée car devant plusieurs milliers de spectateurs ou devant quelques centaines, le band se donne toujours à 200%.
Joshua démarre avec "Blind guides" et "You'll never know" armé de son ukulélé magique. Ca groove, le son est correct pour ce genre d'évènement et le public se prend bien vite au jeu et se rallie
au contingent d'admirateurs convaincus dont je fais partie.
Joshua Alo, c'est une bouffée d'air frais, une passion communicative intense, et lorsqu'on le voit évoluer sur scène, dreadlocks au vent, certaines de ses
attitudes nous rappellent rien moins que le Maître Bob Marley.
"Rhythm so Divine", "Senses", "Lukewarm", "Standfirm", les titres se suivent avec un réel bonheur et le show monte en
puissance. Car un show de Joshua Alo s'apparente à une cérémonie divinatoire où chaque auditeur se laisse guider par la musique et les messages d'amour et de paix qu'elle véhicule.
Rassemblé, le public de Joshua Alo se retrouve à ses concerts sans distinction de race ou de culture, animé par cette joie commune de partager autour d'un artiste terriblement humain.
Les cuivres claquent, la guitare s'enflamme, la basse ronfle, les claviers groovent et la batterie marque le tempo: c'est du "hawaiian roots reggae" m'sieurs, dames !
Et lorsqu'une mamy septuagénaire excentrique monte sur scène, se dirige vers chaque musicien pour l'embrasser puis se lâche dans une danse frénétique étonnante pour son âge, Joshua ne semble même
pas surpris, à peine un léger sourire se lit sur son visage et le set continue de plus belle.
L'artiste et son band enchaînent avec "Angel" titre phare magnifique et moment important du set, avant de se lancer dans un final d'une rare intensité constitué de "Keep" et de l'incantatoire
"Light over Darkness".
A en entendre l'applaudimètre, le public est conquis et une fois de plus le natif d'Hawaï laisse une trace dans les mémoires des spectateurs qui le voient pour la
première fois.
Car lorsqu'on embrasse une première fois la musique de Joshua Alo, après elle ne vous lâche plus !
Texte et photos : JPROCK.