Tout commence dans les airs à quelques kilomètres au-dessus de Mexico DF, la capitale tentaculaire du Mexique. Oooh Mexico, une ville que l’on aime ou qu’on déteste. Mais une ville qui ne laisse personne indifférent, et ce dès l’arrivée en avion. Vu du ciel, ce sont d’abord la superficie, la densité et la circulation de la ville qui sautent aux yeux. D’autant que l’atterrissage se fait quasi en centre-ville juste après avoir survolé à très basse altitude une portion d’autoroute largement embouteillée. Immersion en plein cœur d’une fourmilière de quelque 19 millions d’habitants située à plus de 2000 mètres d’altitude.
Mexico veut combattre sa pollution
Avant même d’avoir posé le pied sur le sol mexicain, ce sont donc ces quartiers à perte de vue et ces innombrables petits bâtiments plus ou moins bien construits qui sautent aux yeux. Une immensité et une densité de population qui sont la force, mais aussi la grande faiblesse de cette mégalopole.
Parmi les principaux points noirs de la capitale mexicaine, la pollution engendrée par la circulation automobile, l’activité industrielle et la situation de cuvette de la ville. Ici, il n’est pas rare qu’un nuage de pollution recouvre la ville à cause de ces différents facteurs. Un mélange de pollution et d’altitude qui peut très vite prendre à la gorge le voyageur non initié durant les premiers jours. Pour tenter de remédier au problème de la pollution, des solutions commencent à être trouvées. Une circulation alternée selon le numéro d’immatriculation a par exemple été mise en place. Mais n’allez pas croire, Mexico n’est pas qu’un nuage pollué. La ville sait aussi séduire par de multiples aspects, et notamment son histoire.
Le métro, l’allié indispensable de vos sorties
Mais avant toute chose, quel que soit l’endroit où vous désirez vous rendre dans la capitale, il vous sera difficile de faire sans les nombreux taxis (toujours négocier le prix de la course) ou les transports collectifs. Louer une voiture est possible, mais rouler avec sera une autre paire de manches : à Mexico, on ne triche pas avec les embouteillages ! La marche à pied est à peu près aussi contre-indiquée sur le long terme, à moins d’avoir une confiance inébranlable en ses mollets et en ses chaussures.
Côté transports, Mexico compte notamment un réseau souterrain extrêmement fourni et à bas prix (quelques centimes d’euros le ticket) qui vous permettra de rallier la plupart des points clefs de la ville en un minimum de temps. Pour le non initié, les couloirs du métro peuvent rapidement se transformer en labyrinthe où se côtoient policiers, vendeurs ambulants et… quelques millions de voyageurs chaque jour. Pour faciliter son utilisation par une population très illettrée lors de sa création, chaque ligne possède une couleur et un chiffre et chaque station est identifiée par un symbole qui rappelle soit le nom de la station soit le nom du quartier. On peut ainsi retrouver des cloches, un bateau, un papillon ou encore un canon sur le plan du réseau. L’un des plus emblématiques est peut-être l’arrêt à la station Emiliano Zapata, qui fut l’un des principaux acteurs de la révolution mexicaine au début du XXe siècle. La station est représentée par une moustache coiffée d’un sombrero.
À chaque arrêt, la relative tranquillité des passagers est interrompue par un vendeur ambulant qui vous proposera un CD, un stylo et des babioles en tout genre. Des marchandises de qualité douteuse souvent très appréciées par les Mexicains eux-mêmes. À noter que, sur certaines lignes, les deux premières voitures sont réservées aux femmes et aux enfants, suite notamment à quelques problèmes de harcèlement connus dans le passé.
Un tour au centre historique, une mosaïque de styles architecturaux
Mexico. Surpeuplée, polluée, dangereuse, la capitale peut freiner au premier abord, d’autant que l’accueil réservé par la douane à l’aéroport n’est pas des plus chaleureux… Mais Mexico regorge aussi de richesses et de lieux magnifiques à observer.
Les locaux le disent : « Il vous faudrait une vie entière pour avoir le temps de profiter de l’ensemble des musées, des bâtiments historiques, des marchés et des places ». Si le temps vous est compté, vous pouvez privilégier le centre historique de la ville qui recouvre une capitale aztèque. C’est à lui seul une mosaïque de styles architecturaux, entre églises coloniales, vestiges aztèques et bâtiments plus récents. Dans le classement des plus beaux monuments à voir, le Palacio de Bellas Artes, un bâtiment rouge et doré construit au début du XXe siècle, se trouve forcément en bonne place. Conçu en 1905, il fait partie des plus beaux édifices du centre de la ville. À voir aussi : El Monuento a la Revolución, ou encore le Templo Mayor composé de vestiges exceptionnels. La construction du Templo Mayor a débuté au XIVe siècle. Il fut détruit suite à la conquête espagnole, au XVIe siècle. Son emplacement a été redécouvert suite aux multiples chantiers entrepris à Mexico durant le siècle dernier.
N’hésitez pas non plus à vous perdre dans les dédales des nombreux marchés de la ville où les couleurs et les odeurs sont omniprésentes. Le dépaysement y est assuré ! Attention toutefois à toujours négocier les prix, vous pouvez parfois diviser la facture par deux en montrant notamment que vous n’êtes pas un gringo (le nom donné aux nord-américains, qui ne sont pas les plus appréciés par ici…).
Teotihuacan, la cité des géants aux portes de Mexico
Les jours étant comptés, nous ne nous attardons pas plus dans la capitale. Mais avant de continuer notre voyage vers l’est du pays, une étape s’impose à Teotihuacan. Cette cité impressionnante se trouve à environ 1h30 de trajet en bus collectif au départ de Mexico. Fondée avant l’ère chrétienne, Teotihuacan domina la région pendant cinq siècles. Elle a été détruite et abandonnée vers 650.
Avant de commencer la visite, il est largement conseillé (expérience personnelle) de se munir d’un bon tube de crème solaire. Le site se trouve dans la vallée de Mexico, le terrain est dégagé et le soleil tape extrêmement fort ! Les coups de soleil sont redoutables !
Sur place, les gigantesques pyramides se découvrent sous les cris des aigles et des jaguars, parfaitement reproduits par les sifflets des nombreux vendeurs ambulants (que nous retrouverons à peu près partout sur notre chemin à travers le Mexique). On accède aux différents édifices en empruntant l’avenue centrale de la cité, « l’avenue des morts ». De part et d’autre, on retrouve les pyramides du Soleil (l’une des plus grandes du monde), la pyramide de la Lune, temple du Quetzalcoatl et de nombreux autres palais. Plus énigmatique, tout en haut de la pyramide du Soleil, un morceau d’argent attire aussi la foule qui se presse autour et s’allonge même dessus. Selon certaines croyances, ce bout d’argent offrirait force et santé à quiconque le toucherait.
Mais pour y arriver, il vous faudra d’abord réussir la redoutable ascension des pyramides qui peut s’avérer délicate : la pente est raide et les marches plutôt petites. Mais l’effort vaut largement le coup et offre un merveilleux panorama sur l’ensemble du site. Ce n’est pas pour rien que les Aztèques ont cru que le site avait été bâti par des géants…
La première étape de se voyage au Mexique se termine déjà. Prochain rendez-vous : le spectacle et la nature d’Oaxaca.