Aujourd'hui, j'ai testé –une galette hors saison

Aujourd’hui, nous avons eu l’honneur de la visite d’une charmante personne venue du Japon. Il y a bien longtemps déjà –au risque de ressembler à mes aïeuls : que le temps passe vite !–, nous avions eu l’occasion de partager quelques repas. Le dernier eut lieu peu avant Noël, et nous avions alors évoqué les traditions de nos pays respectifs pendant cette saison.

Elle allait rejoindre son île quelques jours après, pour passer les fêtes en famille, et regrettait un peu de savoir que cette année, elle allait probablement manquer la galette des rois. C’était sans savoir qu’une autre amie venait de me souffler une recette… Nous nous sommes donc mises d’accord : j’attendrais son retour à Paris pour en faire une à la maison, que nous dégusterions ensemble.

Aujourd’hui, elle est donc de retour en France pour quelque temps, et je ne pouvais l’accueillir avec une galette en-deçà de ses espérances –surtout par ce dimanche d’août si frais et pluvieux. Le poids de cette responsabilité m’a fait prendre la chose très au sérieux ! :)

Je n’ai malgré tout pas fait la pâte feuilletée moi-même. Je dis “malgré tout”, mais je devrais plutôt dire “c’est pourquoi” –je n’ai jamais essayé, il paraît que c’est laborieux et difficile : autant de raisons pour ne pas prendre le risque de rater un élément essentiel du gâteau (ou tarte ?).

Le reste de la recette est très facile, il faut juste faire attention aux entailles avant d’enfourner : les miennes ont à certains endroits été trop profondes… Ce que j’ai déploré en regardant, impuissante, à travers la vitre de mon petit four, l’éruption de l’Etna et ses coulées de frangipane…
Finalement, j’ai stressé pour rien : une fois le dessert refroidi, j’ai ôté la lave refroidie des bords, qui s’est avérée dorée et croustillante, aussi gourmande qu’un biscuit à l’amande –c’est bien simple : Kaoru et moi n’en n’avons pas laissé une miette ! L’ensemble fut donc un succès très calorique. 

Une recette un peu hors saison, mais ça vous laisse le temps de vous entraîner d’ici janvier –très bon prétexte pour vous régaler, don’t you think? Vous pourrez alors épater vos proches, en étant sûrs d’offrir et manger une galette bien garnie d’ingrédients de qualité, et ce à moindre coût : environ 12 € pour satisfaire 6 - 8 personnes !

Il vous faudra :
- 2 disques de pâte feuilletée (230 ou 250 grammes x 2)
- 125 grammes de poudre d’amandes
- 125 grammes de sucre semoule
- 125 grammes de beurre doux, mou
- 3 oeufs (2 entiers + 1 jaune)
- 1 bonne pincée de sel fin
- au choix : 1 càs de rhum, cognac, fleur d’oranger, eau de rose, …  (facultatif, et résultat à la rose divin)
- 1 fève et 1 couronne ! (facultatif)

1. Préchauffer le four à 200°.
2. Fouetter le beurre mou et le sucre jusqu’à que le mélange soit homogène et mousseux.
3. Ajouter la poudre d’amande, le sel, les 2 œufs et l’alcool/arôme. Bien mélanger.
4. Sur la plaque du four, dérouler la pâte sur sa feuille de papier cuisson. Garnir le centre avec l’appareil et l’étaler jusqu’à 2 cm du bord. Déposer la fève.
5. Recouvrir avec la deuxième pâte feuilletée. Souder les deux pâtes en pressant le tour avec les doigts, puis retourner le bord comme un ourlet en le pressant. Marquer le bord avec les dents d’une fourchette.
6. A l’aide d’un pinceau, badigeonner la surface de la galette avec le jaune d’œuf dilué dans un peu d’eau froide.
7. Avec la lame d’un couteau, dessiner délicatement des croisillons sur le dessus. Piquer légèrement la pâte pour éviter qu’elle ne gonfle.
8. Faire cuire la galette 30 mn environ, jusqu’à qu’elle soit bien dorée au-dessus et au-dessous.

Laisser refroidir et déguster (avec modération !), avec une bolée de cidre ou une tasse de thé. Vive les rois… et Hélène, qui a eu la gentillesse de partager sa recette :)