Les SUCRES tuent des souris sans les faire grossir – Nature Communications
Publié le 25 août 2013 par Santelog
@santelog
Une étude conduite chez des souris rapporte que l’ajout de glucose et de fructose à raison de 25 % de l’apport énergétique entraîne une augmentation de la mortalité des femelles et une diminution de la descendance chez les mâles. Seule compensation, il ne rend pas les animaux plus gros.
De nombreuses études animales ont rapporté des effets métaboliques défavorables du
sucre, mais leur signification doit être fortement nuancée, car généralement, les quantités utilisées sont telles que peu représentatives de la réalité. D’où l’intérêt de cette nouvelle étude conduite par des biologistes de l’
University of Utah, aux États-Unis, et publiée dans Nature Communications.Ils ont comparé chez des souris mâles et femelles les effets d’une alimentation comprenant 25 % de l’énergie sous forme de sucre (moitié glucose, moitié fructose) à celle d’une alimentation normale (le sucre remplaçait de l’amidon de maïs). Cette quantité de sucres correspond, pour un humain consommant 2000 kcal, à 125 g de
sucre, soit l’équivalent d’environ 3 canettes de
boisson sucrée. C’est évidemment plus que ce qui est recommandé, et même 2,5 fois plus que la quantité maximale préconisée, mais c’est une quantité qui est atteinte par de nombreuses personnes, surtout aux États-Unis.
Un autre point fort est d’avoir aménagé un environnement plus réaliste que celui des souris en cage. L’expérience montre que dans le groupe «sucres», la mortalité des femelles est pratiquement multipliée par deux. Aucun effet n’apparaît sur la mortalité des mâles. L’activité compétitive des rats mâles pour défendre leur territoire est affectée dans le groupe «sucres», tout comme l’activité de reproduction des mâles. Contre toute attente, aucune modification significative du poids ni de l’insulinémie, de la glycémie et de la triglycéridémie à jeun n’a été observée.