ne trouvons plus de mots assez aigus
pour exprimer l’ampleur du désastre
vivons disloqués
dans les convulsions de l’angoisse
parmi les remous d’un désespoir si absolu
que rien n’en altère la cruauté
sommes réduits à mendier les caresses de la mort
à accepter l’horreur pour s’en faire une défroque
dérivons vers les ravines de boue
jaillirons enchaînés du centre putréfié de l’humiliation