Lilian Thuram avait déjà fait le portrait d’Addi Bâ dans Mes étoiles noires (Philippe Rey, 2010). Le roman de Tierno Monénembo, en recréant non seulement l’homme mais aussi la vie du village et celle d’un groupe de résistants, va plus loin. Il ne s’agit pas que de mémoire. Il s’agit aussi de retrouver une voix, une présence. Le moyen d’y parvenir s’appelle littérature. Elle se glisse dans un récit sinueux. Germaine clôt son récit par l’exécution. Mais, entretemps, elle a remonté le temps sans trop s’occuper de l’organiser, expliquant par exemple quand elle le juge bon comment Addi Bâ est arrivé en France, bien avant la guerre, ce qu’il y a fait et quels liens il gardait avec sa Guinée natale. Les éléments se mettent en place selon une logique affective plutôt que selon la chronologie. Et nous y adhérons.
Lilian Thuram avait déjà fait le portrait d’Addi Bâ dans Mes étoiles noires (Philippe Rey, 2010). Le roman de Tierno Monénembo, en recréant non seulement l’homme mais aussi la vie du village et celle d’un groupe de résistants, va plus loin. Il ne s’agit pas que de mémoire. Il s’agit aussi de retrouver une voix, une présence. Le moyen d’y parvenir s’appelle littérature. Elle se glisse dans un récit sinueux. Germaine clôt son récit par l’exécution. Mais, entretemps, elle a remonté le temps sans trop s’occuper de l’organiser, expliquant par exemple quand elle le juge bon comment Addi Bâ est arrivé en France, bien avant la guerre, ce qu’il y a fait et quels liens il gardait avec sa Guinée natale. Les éléments se mettent en place selon une logique affective plutôt que selon la chronologie. Et nous y adhérons.