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Les pratiques « de vacances » : sea, serenity and sun

Par Tellou

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Ca y est! Je suis revenue de vacances! Ahhh la France, jolis clochers de mon enfance etc...Ca fait du bien non? Lever le pied, profiter de la famille, des amis. Déguster le rosé frais avec quelques grillades en extérieur, faire sa vacancière en espadrilles et robette d'été. Yeah. C'est bon de faire les choses différemment, de s'accorder du temps, de vivre autrement. 

Et pour sa pratique cultuelle, c'est pareil non? Comme le reste les vacances d’été sont souvent le moment de pratiquer sa foi « autrement ». Alors hop, petit état des lieux:

-    Les JMJ : Il y a quelques années j’étais fièrement de ceux qui éreintés mais heureux, criaient « Viva il Papa ! » lors des JMJ. Génération JPII quoi…Cette année j’ai suivi via la presse les exploits de ceux qui sont allés jusqu’à Rio pour partager de bons moments. Ya pas à dire : ça donne envie d’y repartir. Pourquoi les JMJ vous cassent de la routine annuelle ? Parce que vous vous retrouvez enfin entre jeunes (et pas une des rares têtes brunes perdue dans un océan de têtes grises le dimanche matin à la messe), que du coup, ça pulse un peu plus. Parce que bon, un même chant repris le dimanche et repris aux JMJ, comment dire…ya plus de rythme quand même ! Aux JMJ, on ne se sent pas un extra-terrestre à croire (encore) en Dieu, parce que ce coup-ci on est entre 1 et 3 millions. Ca vous remonte le moral. Entendre le Pape aussi, ça vaut son pesant de cacahouètes. Parce que le Pape en vrai, c’est généralement quelqu’un qui a un sacré charisme et vous dit des choses qui « bam ! » vous parlent. Des paroles qui vont bien au-delà des seules phrases sur la sexualité reprises par la presse qui n’attend que la mise à jour du Pape sur le préso. Et qu’en plus, mince quoi, on est jeune, et les JMJ c’est quand même un bon plan fun et drague. (si si, 10 ans après, les « couples-JMJ » sont devenus des « parents-JMJ »).

-   Les autres pèlerinages. L’été est aussi l’occasion de prendre son sac à dos et aller marcher dans des coins pas dégueus, en recherche de spiritualité, ou juste pour le plaisir de s’aérer la tête et les jambes. Du Puy en Velay, je vois tous ces pèlerins partir pour Compostelle et je trouve ça courageux. Le Chemin attire, appelle et donnent de chouettes témoignages comme ceux de Rufin ou d’Alix de Saint André. Et pour les croyants, la foi est un chemin ; alors autant l’expérimenter aussi par les pieds ce chemin.

-    La messe des vacances. Pour d’autres, les vacances ne signifient pas pour autant l’arrêt de la routine dominicale : messe + déjeuner en famille. Sauf que la messe est alors vécue dans la paroisse des vacances. L’occasion de connaître une autre communauté, d’autres chants, (d’autres têtes grises…). Et à la pleine saison, les paroisses de villégiature sont donc même obligées de multiplier les messes le samedi soir et le dimanche matin, là où en saison creuse, une seule attire les locaux le dimanche. Ca change mais l’instant messe est préservé avant les grillades et le rosé. 

-           Messe des vacances, bis, mais cette fois-ci dans le pays visité. Génialissime je trouve. Déjà il y a le challenge de trouver une messe dans un pays visité. Probabilité plus grandes en Espagne qu'en Iran, c'est certain. Tenter ensuite de suivre la messe dans une langue totalement inconnue. J'ai ainsi assisté à Istanbul à une messe en italien. Ceux qui ont tenté les messes de 3h dans certains pays africains en reviennent souvent gonflés à bloc. Pour les plus aventuriers et qui demande aussi un peu d'ouverture et d'humilité, c'est de tenter les offices religieux chrétiens ou d'autres religions. J'ai des souvenirs émus de messes orthodoxes en Bulgarie ou de messes anglicanes en Angleterre (Parce que là, ils ont un sacré sens de la communauté, à vous offrir le thé et les biscuits après l'office).  

-    La retraite. Là c’est pour ceux qui cherchent un peu plus de calme, tout seul ou en groupe. Le principe c’est de se retirer, comme son nom l’indique dans un monastère ou un centre de retraite spirituel et soit de vivre sa vie d’ermite à prier et méditer, soit à discuter sur un thème, éplucher la Bible, voire faire des activités autres entre les sessions plus spirituelles. Ca détend (c’est certain) et ça recharge. A conseiller aux accros de leur boulot/blackberry ou aux socialites en tout genre qui veulent prendre du recul par rapport à leur iphone (cap ou pas cap ?).

En ce qui me concerne, ce n’est rien de tout ça (ouuhhhhh !!!!!). Par contre, je profite de rentrer en pays chrétien pour faire le plein de catholicitude. Oh la joie simple de remettre les pieds à la messe même si je suis toujours à deux doigts d’exploser de rire quand j’entends le meneur de chant s’égorger sur « Mon Dieuuuuuuuuuuu, tu es graaaaaaaand, tu es bôôôôôôôo » (oui parce que je suis une mauvaise chrétienne qui se moque de son prochain, mea culpa).

Et ma pratique préférée des vacances reste probablement le bonheur ultra simplissime de rentrer dans une église au hasard (dans les villes et villages que je visite) et aller allumer un cierge. Entrer dans une église, sentir la fraîcheur et l’odeur de l’encens (ou l’odeur de poussière aussi parfois), se retrouver au calme : c’est simple, mais c’est délicieux. Et puis, voyez-vous, je suis une nulle de la prière. Les belles phrases enrobées, bien ciblées, bien tournées, ne me viennent pas aux lèvres. Par contre, hop un cierge, un « Je vous Salue » et un « Notre Père », voire le dizainier entier si j’ai le temps, et c’est bon, j’ai déposé aux pieds de Dieu, ce que j’avais sur le cœur. Ca c’est ma pratique des vacances.

Et la vôtre ?


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