Un enfant, l’oreille collée contre les rails,
écoute venir le train…
Perdu dans la musique omniprésente,
il lui importe peu, vraiment,
que le train arrive ou s’en aille…
Mais toi, tu attendais toujours quelqu’un,
tu disais toujours adieu à quelqu’un,
jusqu’à ce que tu te sois trouvé toi-même
et que tu n’aies plus été nulle part…
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Vladimir Holan (1905-1980) – Une nuit avec Hamlet (Noc s Hamletem, 1964) – Traduit du tchèque par Dominique Grandmont