Cependant, le 19 juin 1834, Jean-Léon Le Prevost épouse Mlle Aure de Laffond qui a dix-sept ans de plus que lui... ce qui provoque la perplexité de ses amis. Il explique qu'elle l'a soigné pendant une de ses dernières maladies. Recherche-t-il une seconde mère ? Toujours est-il que la vie conjugale est fort difficile, d'autant que sa femme est éloignée de la foi, mais s'en approchera à la fin de sa vie. Ses amis autour de Frédéric Ozanam l'invitent à participer à leurs premières conférences de Saint-Vincent-de-Paul, où il visite les taudis parisiens, à l'instar de Sœur Rosalie qu'il côtoie, ce qui va faire mûrir son caractère et approfondir ses dispositions.
Un deuxième patronage est fondé à Grenelle, à la suite de la révolution de 1848. Un an plus tard, la communauté obtient la permission de garder le Saint-Sacrement et de faire célébrer la messe dans la petite chapelle du patronage de Grenelle. Il y a désormais quatre frères, avec l'arrivée d'un avocat, Louis Paillé. En 1850, l'arrivée de l'abbé Henri Planchat va leur permettre d'accueillir des prêtres et des frères. La congrégation s'appelle dès lors congrégation des religieux de Saint Vincent de Paul. Quatre religieux prononcent cette année-là leurs vœux perpétuels et trois autres leurs vœux temporaires.La communauté va s'étendre et s'affermir. Le patronage de la rue du Regard déménage auprès de l'église Notre-Dame-de-Nazareth. Il y a une centaine de jeunes ouvriers, deux cents apprentis et une cinquantaine de vieillards. Peu de temps après, un orphelinat est ouvert en proche banlieue avec une chapelle dédiée à Notre-Dame-de-la-Salette.Jean-Léon Le Prevost est ordonné prêtre le 22 décembre 1860, à la chapelle de la Salette de Vaugirard. Il ira faire un pèlerinage à Notre-Dame de la Salette quelques années plus tard. En 1869, il envoie des frères animer des cercles spirituels auprès des zouaves pontificaux et se rend à Rome, pour prier au tombeau de saint Pierre. Il célèbre la messe dans les différentes basiliques et reçoit la communion des mains du pape Pie IX, le Jeudi Saint.La guerre de 1870 provoque des souffrances avec la mise à sac de la maison de Chaville, et ensuite la Commune de Paris provoque des insurrections au cours desquelles l'abbé Planchat est pris en otage et fusillé par les communards, deux mois plus tard.
La tombe du Vénérable Jean-Léon Le Prévost se trouve dans le sanctuaire de l'église Notre-Dame Réconciliatrice de La Salette.
Notre-Dame-de-la-Salette
27, rue de Dantzig, 15ème arr.