La cérémonie de béatification du fondateur de la Congrégation des Oblats et des Oblates de Saint François de Sales a eu lieu en la cathédrale de Troyes, le 22 septembre 2012.
En autorisant la béatification du père Brisson, Benoît XVI a rendu hommage à l'ensemble des actions qui, dès la deuxième moitié du XIXe siècle, furent menées pour venir en aide aux jeunes travailleuse des usines de bonneterie auboise.
Louis Brisson est né à Plancy, le 23 juin 1817. Ses parents, fervents pratiquants, lui donne une solide éducation chrétienne. Il entre en 1831 au petit séminaire de Troyes.
Ordonné prêtre en 1840 à l'âge de 33 ans, imprégné par la spiritualité de Saint François de Sales, Louis Brisson devient en 1857 directeur de l'association catholique de Saint-François-de-Sales. Il va créer nombre d'ateliers et de maisons de familles pour accueillir les jeunes filles ouvrières, afin de les préserver de la dépravation ambiante. En 1866, il rencontre deux anciennes élèves de la Visitation, Léonie Aviat et Lucie Canuet. En découle la fondation de la congrégation des sœurs oblates, puis de la congrégation des oblats. Les deux congrégations vont rapidement essaimer des écoles, des pensionnats, des patronages et des missions à l'étranger : Autriche, Suisse, Angleterre, Allemagne.
D'une grande capacité intellectuelle, le père Brisson prend en charge l'organisation matérielle et économique des nouvelles structures. Il est capable d'offrir plusieurs centaine de repas par jour. Scientifique dans l'âme, il construit une horloge astronomique unique au monde, toujours visible à la maison mère à Troyes. Contrarié par des relations difficiles avec son autorité diocésaine durant près de dix ans, il est enfin reconnu par le pape Léon XIII comme "l'homme de la paix". Il souffre aussi tout particulièrement des persécutions religieuses, au début du XXe siècle, lors des dix dernières années de sa vie. Persécutions qui vont anéantir une grande partie de son œuvre. L'abbé Brisson s'éteint dans son village natal le 2 février 1908, à l'âge de 91 ans.En 1903, suite à la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, le pensionnat Saint François de Sales a été interdit et fermé, à Paris. Les sœurs l'ont maintenu malgré tout sous le nom de "Cours Thérèse Chappuis" rue de Sèvres puis rue Oudinot, les religieuses ayant quitté l'habit religieux pour maintenir leur tâche éducative auprès des jeunes. En 1963, il a été transplanté au 52 rue Vanneau, 7ème arr.