Un prêtre de Paris béatifié à Bucarest le samedi 31 août 2013. Le décret sur son martyre, ouvrant la voie à sa béatification, a été signé le 27 mars 2013 par le pape François.
Issu d'une famille princière de Roumanie, Vladimir Ghika naît le jour de Noël 1873, à Constantinople où son père exerce des fonctions de diplomate. Baptisé et confirmé dans l'Eglise orthodoxe, la religion de ses parents, il arrive en 1879 en France, son futur pays d'adoption auquel il est déjà lié par sa mère. Etudiant à Toulouse puis à Paris, il acquiert une formation humaine et spirituelle subtile et profonde qui l'ouvre à l'Eglise catholique qu'il intègre en 1902.
La seconde guerre mondiale le surprend dans une Roumanie vite soumise aux forces communistes. Très vite perçu comme un obstacle à l'affirmation de l'idéologie communiste, il est arrêté le 18 novembre 1952, accusé de haute trahison. Il subit un simulacre de procès en même temps que cinq autres prêtres. Menacé, battu au sang, torturé, il est condamné à trois ans d'incarcération. Il est emprisonné près de Bucarest, dans la prison de Jilava. Deux ans plus tard, le 16 mai 1954, soumis à des traitements d'une inhumanité inouïe, il meurt en martyr à l'âge de quatre-vingt ans.
Très sensible aux besoins du monde, Mgr Ghika se dépensa d'une manière incessante pour le soin des pauvres, des malades et des exclus, à Paris, à Rome, ou en Roumanie, méritant le titre de "Nouveau Monsieur Vincent". Durant sa vie de laïc, puis de prêtre, ce Prince de sang et familier des milieux diplomatiques, adversaire du nazisme comme du communisme a mis à profit ses nombreuses et influentes amitiés pour promouvoir toutes sortes d'initiatives. Il introduit ainsi les Filles de la Charité en Roumanie et plus tard s'installe à Villejuif où il séjourna trois ans en milieu ouvrier.
Dimanche 6 octobre 2013, à Notre-Dame de Paris : conférence de Mgr Brizard sur Mgr Vladimir Ghika à 17h et messe d'action de grâce à 18h30.