Magazine Culture
Synopsis
: Interdit aux moins de 12 ans
Le portrait d’une jeune fille de 17 ans en 4 saisons et 4 chansons.
C'est succint, alors à titre informatif, j'ajouterais que cette jeune fille de bonne famille qui étudie à Henri IV se prostitue...
auprès d'une clientèle fortunée.
Et je dirais plutôt, déconseillé au moins de 15 ans....
Avec Marine Vacth, Géraldine Pailhas, Charlotte Rampling
Mon humble avis : Du François Ozon, qui ne met pas tout à fait à l'aise. Jeune
et Jolie n'explique pas, mais pose des questions et surtout fait le constat d'une triste réalité : la prostitution des ados ou des jeunes adultes, étudiantes souvent. Ici, l'héroïne Isabelle
n'est pas motivée pas l'argent puisqu'elle ne manque de rien dans sa famille. On a d'ailleurs du mal à déceler ce qui l'incite, tant cela nous dépasse je pense. Ce personnage m'a fait penser,
dans certaines limites, à Mersault, le narrateur de l'Etranger de Camus que je viens de lire. Elle semble ne rien ressentir, ne posséder aucun état d'âme ou presque, une inconscience totale des
conséquences et du sens de sa conduite. Etrangère elle aussi Le plaisir n'est même pas franchement visible... Un mystère, dont on aurait aimé qu'Ozon nous donne un peu plus de clés...
Les images comme les propos, qui peuvent paraître choquants, ne sont en rien provoquants. Pas de gratuité ou de voyeurisme exacerbé,
même si ce film est réservé à un public averti.
François Ozon distille beaucoup de pudeur, de douceur et de brutalité dans la froideur de son héroine. Mais l'ensemble sonne très juste
même si tout à fait déconcertant. Il a au moins le mérite de dénoncer et de d'inciter les discution entre amis à la sortie du cinéma. Ce film ne laisse vraiment pas de glace devant
cette adolescente qui découvre la sexualité par le sexe et non l'amour, qui passe de l'ado insouciante à l'adulte inconsciente... Ado et adulte dans un même corps, un même esprit.
Marine Vacth, jeune actrice repérée par Ozon en couverture d'un magazine, est on ne peut plus rayonnante et sublime. Fascinante aussi.
Elle émet un magnétisme qui explique parfaitement son succès auprès des clients. Douce, froide, provocante, manipulatrice ? Elle a des airs de Laetitia Casta, c'est dire. Même si on l'a déjà vu
dans quelques films (La part du gâteau, Ce que le jour doit à la nuit), j'espère que Marine Vatch, qui irradie ici l'écran, ne se laissera pas piégée dans ce type de rôle qui, on l'a déjà vu,
peuvent coller à la peau. (Je pense notamment à Jane March, qui, en 1992, explosait dans l'Amant de Jean Jacques Annaud, pour bien vite disparaitre ensuite...)
Un film beau, dérangeant, qui ne juge pas, mais ne répond pas non plus aux questions.