Les chercheurs de l’Université de New South Wales, d’instituts australiens et américains ont suivi près de 300 personnes âgées de plus de 40 ans, qui avaient été hospitalisées pour crise cardiaque, et 300 témoins « sains ». Les chercheurs ont recueilli des prélèvements du nez et de la gorge ainsi que des échantillons de sang pour déterminer si les patients avaient eu la grippe durant la dernière saison grippale. Outre le statut vaccinal contre la grippe, les facteurs de confusion possibles ont été pris en compte, dont l’histoire du tabagisme, la consommation d’alcool et autres facteurs de risque cardiovasculaires. Finalement, 559 patients ont terminé l’étude dont 49,2% admis à l’hôpital après une crise cardiaque, et 50,8% témoins.
· 49,4% avaient été vaccinés contre la grippe saisonnière
· Plusieurs facteurs de confusion s’avèrent significativement associés au risque d’hospitalisation pour crise cardiaque:
- être un homme est associé à un risque multiplié par 4 de crise cardiaque (OR 3,83 IC 95% de 2,54 à 5,78),
- un taux élevé de cholestérol (OR : 2,00),
- le tabagisme (OR 2,11),
· aucun lien n’est identifié après ajustement entre avoir eu la grippe et l’incidence de crise cardiaque,
· mais une association significative entre avoir été vacciné contre la grippe et un risque moindre de crise cardiaque …avec une réduction de 45%.
Si la recherche suggère qu’il existe une association entre la vaccination contre la grippe et une diminution du risque de crise cardiaque, elle n’établit qu’une association et non une relation de cause à effet. De plus elle est financée par un fabricant de vaccins. De plus, les participants touchés ont survécu à leur crise cardiaque, donc elle ne démontre pas d’association inverse entre la vaccination contre la grippe et les crises cardiaques mortelles. Enfin, aucune explication concernant cette association n’est proposée.
Source:Heart August 21 2013 doi:10.1136/heartjnl-2013-304320Ischaemic heart disease, influenza and influenza vaccination: a prospective case control study (Visuel CDC)
Lire aussi: GRIPPE: Les moyens d’une meilleure vaccination, un modèle américain -