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Transports pas communs

Publié le 23 août 2013 par Corboland78

Comme vous n’êtes pas là, vous ne pouvez pas savoir. Vous êtes en vacances, tranquilles à moins qu’une grêle d’orage n’ait ravagé votre voiture, bref, loin des contraintes de la vie quotidienne qui sont votre lot tout le reste de l’année. Vautré dans un transat, un verre glacé en main, vous devisez mollement avec des amis peut-être, « Ah ! On est bien ici, loin de la foule des transports en commun. Quand je pense qu’il va falloir remettre ça dans quelques jours… »

Et chacun dans votre coin, que vous soyez partis sur la Côte – on ne précise même plus laquelle, tout le monde sait de quoi il s’agit – ou bien en Bretagne ou encore dans le Jura, tous vous avez cette réflexion à la bouche ou l’idée en tête. Et vous êtes heureux, satisfaits d’échapper pour quelques temps à ce supplice sans nom, les métros bondés et les trains de banlieue pleins à craquer qui obligent à voyager debout. Le bonheur est d’autant plus grand que pour vous comme pour tous sans que quiconque ne l’avoue, savoir qu’on n’est plus dans la merde quand les autres y sont encore, rajoute un petit je ne sais quoi de jouissif au plaisir que l’on prend. Ce n’est pas bien beau, certes, mais comme vous avez néanmoins le tact de n’en rien révéler, vous ne faites de tort à personne.

Donc, là-bas sur vos lieux de villégiature, vous pensez à tout cela sans voir plus loin. Vin rosé et chaleur sont certainement à l’origine de votre mollesse intellectuelle du moment, j’en conviens. Car je ne voudrais pas gâcher une partie de votre plaisir, mais si vous êtes tous partis, comme les bouchons et les reportages sur vos vacances montrés à la télévision semblent l’accréditer, c’est que plus personne n’est resté à Paris ! Bah, oui !

Re-donc, dans ces conditions, les trains de banlieue et les wagons du métro ne peuvent plus être pleins de vous, qui n’êtes plus là. Alors moi, j’en ai profité pour reprendre ces transports en commun si pratiques et confortables quand vous êtes absents. Au point que là, immédiatement, si on m’interrogeait ou si une pétition circulait, je serais tout à fait d’accord pour ne pas vous voir revenir. Restez où vous êtes, prenez votre temps, inutile de vous presser pour rentrer, ici tout se passe bien sans vous. Je dirais même que ça se passe mieux.   

Je suis égoïste, je le sais, mais vous n’allez pas avoir le culot de dire que vous n’êtes pas d’accord avec moi ?

130823 Transports.jpg

Comme vous n’êtes pas là, vous ne pouvez pas savoir. Vous êtes en vacances, tranquilles à moins qu’une grêle d’orage n’ait ravagé votre voiture, bref, loin des contraintes de la vie quotidienne qui sont votre lot tout le reste de l’année. Vautré dans un transat, un verre glacé en main, vous devisez mollement avec des amis peut-être, « Ah ! On est bien ici, loin de la foule des transports en commun. Quand je pense qu’il va falloir remettre ça dans quelques jours… »

Et chacun dans votre coin, que vous soyez partis sur la Côte – on ne précise même plus laquelle, tout le monde sait de quoi il s’agit – ou bien en Bretagne ou encore dans le Jura, tous vous avez cette réflexion à la bouche ou l’idée en tête. Et vous êtes heureux, satisfaits d’échapper pour quelques temps à ce supplice sans nom, les métros bondés et les trains de banlieue pleins à craquer qui obligent à voyager debout. Le bonheur est d’autant plus grand que pour vous comme pour tous sans que quiconque ne l’avoue, savoir qu’on n’est plus dans la merde quand les autres y sont encore, rajoute un petit je ne sais quoi de jouissif au plaisir que l’on prend. Ce n’est pas bien beau, certes, mais comme vous avez néanmoins le tact de n’en rien révéler, vous ne faites de tort à personne.

Donc, là-bas sur vos lieux de villégiature, vous pensez à tout cela sans voir plus loin. Vin rosé et chaleur sont certainement à l’origine de votre mollesse intellectuelle du moment, j’en conviens. Car je ne voudrais pas gâcher une partie de votre plaisir, mais si vous êtes tous partis, comme les bouchons et les reportages sur vos vacances montrés à la télévision semblent l’accréditer, c’est que plus personne n’est resté à Paris ! Bah, oui !

Re-donc, dans ces conditions, les trains de banlieue et les wagons du métro ne peuvent plus être pleins de vous, qui n’êtes plus là. Alors moi, j’en ai profité pour reprendre ces transports en commun si pratiques et confortables quand vous êtes absents. Au point que là, immédiatement, si on m’interrogeait ou si une pétition circulait, je serais tout à fait d’accord pour ne pas vous voir revenir. Restez où vous êtes, prenez votre temps, inutile de vous presser pour rentrer, ici tout se passe bien sans vous. Je dirais même que ça se passe mieux.   

Je suis égoïste, je le sais, mais vous n’allez pas avoir le culot de dire que vous n’êtes pas d’accord avec moi ?

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