- que Copé, Jean-François pour l'état civil, Jeff pour qui aime les surnoms de joueurs de pétanque, président de l’UMP de son état, promet une baisse massive des impôts en cas d’alternance. Il faut voter pour lui. Car en plus, s’il y a bien eu vaste attaque chimique en Syrie, ce genre de vilaines choses cessera, il calmera l’Égypte et tous ceux qui s'agitent, et il y aura des baguettes même à l’heure de la fermeture dans les boulangeries, les rues seront propres, les chiens recycleront leurs déjections dans des nouveaux intestins qui les transformeront en poudre parfumée, et, c’est plus que probable, on peut en être certains même, il ne pleuvra que pendant nos temps de sommeil pour arroser les pelouses, mais pas plus. La conviction n’est pas une affaire de persuasion, c’est un tête-à-tête entre son cerveau et son cerveau.
- que Valls, Manuel depuis tout petit, ministre de l’Intérieur, affirme qu’il trouve qu’il n’en fait pas assez. Il faut voter pour lui. Certes, on se demande si Sarkozy n’avait pas déjà lancé ce genre de phrase, ça semble y ressembler, et on peut se demander pourquoi Ayrault semble penser qu’il en fait trop. Néanmoins, si on ferme les yeux, qu’on n'écoute rien, et qu’en plus et pour plus de précautions, on met la musique à fond, et qu’on se place deux ou trois bandeaux sur les yeux, il est tout à fait possible de finir par croire que ce qu’on a entendu est bien ce qu’on a lu par ailleurs, surtout si c’est confirmé au journal de 20 heures, qu’on regardera volume à zéro pour lire sur les lèvres du présentateur ce qu’on veut bien y lire. La conviction n’est pas une affaire de persuasion, c’est un tête-à-tête entre son cerveau et son cerveau.
- que Laurent, Pierre de son prénom, prénom choisi par sa mère et validé par son père, ou l'inverse, ou conseillé par Mamie, ou Tonton, Pierre devenu grand et secrétaire national du PCF, conseille de ne pas confondre la colère et la radicalité avec l’invective. Il faut voter pour lui. Car il a raison. Déjà, aucun de ces mots ne s’écrit de la même façon, il serait idiot de les confondre. Pour aller dans son sens, mieux, pour le rejoindre, on peut même remarquer qu’ils n’ont aucune similitude phonétique. C’est donc un homme qui sait ce qu’il dit, dont la pensée semble remarquablement organisée. S’il me confirme que le collyre et les rats alités ne doivent pas être confondus avec l’expectative, je le suis au bout du monde. La conviction n’est pas une affaire de persuasion, c’est un tête-à-tête entre son cerveau et son cerveau.
vendredi 23 août 2013