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L’eau : Une nécessitée qui peut rapporter gros !

Publié le 22 août 2013 par Edelit @TransacEDHEC

Comment lutter contre l’épuisement et la ratification des ressources naturelles, voilà une question qui fait à chaque fois son retour dans l’actualité et qui ne cesse de concentrer l’attention des scientifiques et des politiques. Nous avons tous entendu parler des moyens mis en œuvre pour diminuer notre dépendance aux énergies fossiles et trouver des alternatives en vue d’une disparition certaine dans les années à venir, mais une autre ressource, encore plus indispensable, semble de plus en plus préoccuper les esprits : l’eau douce !

Un besoin vital.

Aujourd’hui, 2.5 milliards de personnes n’ont pas accès à des installations sanitaires de base, environ 6000 enfants meurent chaque jour par manque d’eau potable et dans les pays en voie de développement, une personne sur cinq vit sans avoir accès à l’eau potable et l’explosion démographique que connait notre planète depuis quelques décennies laisse entrevoir une aggravation de la situation si des moyens ne sont pas mis en œuvre dans les années à venir. En effet (à supprimer) La population mondiale augmente d’environ 80 millions de personnes par an, ce qui entraîne une augmentation de la demande en eau douce d’environ 64 milliards de mètres cube par an.

Hormis l’aspect humain, les pays ont tout à gagner en finançant l’installation d’infrastructures pour mieux gérer l’eau. Au Kenya par exemple, l’impact conjugué des inondations hivernales de 1997/1998 et de la sécheresse constatée entre 1998 et 2008 est estimé à 4,8 millions de dollars, soit en réalité une réduction de 16% du PIB. Les indices suggèrent que les inondations et les sécheresses au Kenya se traduisent par une perte annuelle directe de 22% de PIB sur une période de deux ans et demi.

L’eau contrairement au pétrole, reste  une denrée accessible mais mal maîtrisée.

Même si l’eau recouvre les trois quarts de notre planète, la part d’eau douce ne représente que 2.5% et même dans cette portion un certain volume d’eau n’est pas exploitable à cause de la pollution que subit notre planète. Ceci implique d’aller chercher l’eau au cœur de la terre dans les nappes phréatiques et d’utiliser des technologies coûteuses pour dépolluer l’eau. Autre aspect coûteux est le transport de l’eau car, étant donné l’état vieillissant des infrastructures, une grosse partie des eaux est gaspillée avant d’atteindre sa destination. En France par exemple 30% de l’eau est perdue avant d’atteindre les consommateurs. Ainsi des investissements à long terme seront nécessaires, ce qui permettrait aux entreprises qui travaillent dans ce domaine de se développer et de connaître de plus en plus de succès dans les années à venir.

Un investissement juteux.

Tout bon investisseur doit être capable de détecter les secteurs porteurs sur le long terme et ce n’est certainement pas le fait du hasard si HSBC annonça  en juin dernier un partenariat avec WWF, WaterAid et Earthwatch d’un montant de 100 millions de dollars sur cinq ans pour améliorer la gestion de l’eau. En effet avec une bonne maîtrise, les dix plus importants bassins fluviaux au monde pourrait produire en 2050 le quart du PIB mondial, c’est-à-dire le produit des Etats-Unis, de l’Allemagne et du Japon réunis. La Chine a bien compris ce phénomène et décide dès à présent de doubler le budget annuel consacré aux infrastructures relatives à l’eau durant la prochaine décennie, ce qui devrait faire le bonheur des entreprises du secteur ainsi que leurs actionnaires et ces derniers ont tout à gagner en investissant dans ce domaine. En effet une récente étude de Frontier Economics prévoit que chaque dollar investi dans l’approvisionnement en eau en rapporte cinq, et dans certains pays d’Amérique Latine il peut rapporter jusqu’à seize. Alors avis aux actionnaires, voilà un investissement peu risqué, rentable et qui permettrait peut-être un jour de couvrir les besoins en eau de tous les terriens.

M.D


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