J’ai exposé à mes lecteurs au mois de juillet la situation telle que TEPCO nous la proposait et il semble que la nouvelle ASN japonaise et le gouvernement ne s’en satisfassent pas…Je ne crois pas avoir assez souligné que ce dernier, soit pour cause d’élections , soit pour désir de remise en marche des meilleures tranches nucléaires ait d’ailleurs différé ses injonctions …Il me semble que le moment est arrivé pour prendre enfin le taureau par les cornes ….Mais je vais rentrer dans quelques détails essentiels pour vous montrer pourquoi la situation bloque……
Pour comprendre celle-ci, il faut savoir que le refroidissement des réacteurs sinistrés – les réacteurs 1, 2 et 3 – est aujourd'hui réalisé par l'injection en continu de 5 m3 d'eau douce par heure et par réacteur …Pour éviter que cette eau contaminée ne s'infiltre dans la nappe phréatique, Tepco la pompe en permanence, à raison d'environ 700 m3 par jour ET COMME MON GRAPHIQUE DU PROCESS VOUS L AVAIT MONTRE c’est seulement une partie de cette eau – moins de 300 m3 par jour – qui est traitée et décontaminée avant d'être réinjectée dans le circuit de refroidissement. Ces 400 m3 par jour qui restent, sont aujourd'hui stockées dans plusieurs centaines d'énormes citernes réparties sur le site nucléaire et il n y a aucune raison QUE CETTE NOUVELLE VERSION DU TONNEAU DES DANAIDES CESSE DONC !
Alors (me direz-vous) pourquoi ne pas directement s’attaquer au cœur du problème et démonter les 3 réacteurs « cassés » ???? C’est oublier qu’hélas les cœurs des trois réacteurs ont fondu et le corium a percé les cuves, et les enceintes de confinement, mises à mal par des explosions dans les jours qui ont suivi l'accident, ne sont plus étanches…..
« Qu’à cela ne tienne (me rétorquez-vous ) , équipez-vous en conséquence ! »
Là aussi je vous avais expliqué que pour s’attaquer à une évacuation de corium il faut avoir une sacrée expérience que les fabricants de réacteurs n’ont pas ! Pour vendre ils n’ont pas proposé de telles choses à leurs clients : étudier et prédire des catastrophes est contreproductif pour ces industriels !!!!
Les japonais se figent dans leur manière de mettre des cautères sur des jambes de bois et puisqu‘ils n’ont pas l’expérience nécessaire, je suppose CHERS LECTEURS que vous allez leur proposer d’agrandir les capacités AREVA de traitement de cette eau décontaminée plutôt que de la stocker dans des réservoirs fuyards ! (voir ma photo)
Le niveau 3 auquel vient d’être classé cette fuite provient du fait que deux barrières de confinement de l'eau ont été mises en défaut. D'une part, la ou les citernes elles-mêmes fuient .D'autre part, le mur de rétention qui entoure cet ensemble de réservoirs est devenue une passoire.
« Mais puisqu’ on l’a déjà en partie fait ,pourquoi ne pas agrandir le site décontaminant,(Proposez-vous !) C’EST OUBLIER QUE KAFKA REGNE AUSSI DANS LE NUCLEAIRE … L’INSTALLATION ACTUELLE RECYCLE L’EAU EN INTERNE. Tandis qu’avant rejet déclaré en mer il est nécessaire de « cadrer » les problèmes , donc demander une autorisation de rejets, ce qui nécessite la constitution d'un dossier de sûreté, une démonstration de l'efficacité des traitements, une évaluation des risques, une étude d'impact, une surveillance... etc.
Et alors ? Me demandez-vous anxieusement ? On va laisser pourrir cette situation alors que l’on sait faire ce travail ???Bien entendu , vous savez que l’accident a couté une quarantaine de milliards et que faire intervenir AREVA va encore couter des sous !!!
D’autant que AREVA SOUHAITE MONTRER SES NEURONES ET SES PETITS MUSCLES ..Elle pourrait davantage intervenir sur le chantier en partenariat avec des entreprises locales… Car dans ces contrées intervenir seul se paye aussi !
"Nous avons proposé (pour le chantier de démantèlement de Fukushima) des technologies de robots télécommandés, des moyens de retrait du combustible, des outils de mesure de la radioactivité et d'autres équipements encore", a expliqué Luc Oursel CEO D AREVA
"Nos robots opérés à distance ont déjà l'expérience de la démolition de réacteur, mais nous ne proposons pas seulement des solutions déjà existantes, nous pouvons aussi codévelopper des robots spécifiquement adaptés à la situation in situ ", a-t-il ajouté.
M. Oursel précise en outre discuter avec Tepco des moyens de retrait du combustible usé des piscines de désactivation où des quantités importantes d'assemblages radioactifs sont actuellement entreposées. ET C’EST LA EN REALITE MON GROS SOUCI …PRIONS POUR QUE LES DIVINITES INFERNALES NE NOUS ENVOIENT PAS UN AUTRE EARTHQUAKE DE 9 AVEC LE TSUNAMI COMPLEMENTAIRE…………