Après une mise en bouche plutôt prometteuse qui présentait une société occulte rassemblant des êtres aux pouvoirs psy particuliers, tout en invitant le lecteur à suivre une enquête policière menée par les membres de ce « Cercle », les auteurs continuent d’explorer cet univers étrange qui avait réussi à titiller la curiosité du lecteur. De la jeune étudiante en physique capable de voir des choses en rêves à cet homme capable d’associer des gens et des lieux à des couleurs, le lecteur prend donc plaisir à retrouver ces protagonistes aux capacités pour le moins intrigantes.
Si ce deuxième volet permet de rencontrer l’entité qui a tué la victime du premier volet, tout en révélant la véritable nature de Loreleï, ces révélations se font à coups de voix-off et de longs dialogues. Cette narration poussive, combinée à un univers complexe composé de vide, de plein, d’entités neutres et d’étranges pouvoirs, rend la lecture assez pénible. Les auteurs parviennent certes à dévoiler le tout de manière assez compréhensible, mais malheureusement de manière plutôt soporifique et indigeste. La présence de mystérieux hommes en noir et l’introduction d’un nouveau personnage (Paul) contribue à intriguer le lecteur, mais le manque de rythme et l’approche trop explicative donnent l’impression de tourner en rond. Dommage !