L’Allemagne est le premier pays au monde à autoriser les transactions financières avec le bitcoin, la monnaie virtuelle. Cela ne signifie pas que cette monnaie, indépendante des gouvernements et banques centrales, menacera l’euro ou le dollar.
La plupart des experts tempèrent néanmoins les ardeurs. Ils considèrent la décision du ministère des Finances allemand moins comme une porte ouverte pour le bitcoin qu’une tentative pour le fisc d’en prendre le contrôle et de taxer un nouveau marché. Il s’intéresse aux revenus des spéculations boursières sur le bitcoin, que quelques centaines de milliers d’Allemand tente d’obtenir sur les rebonds du cours de cette devise. Tant que le bitcoin n’était pas reconnu comme moyen officiel de paiement, il était difficile en effet de taxer un profit puisque cela revenait à vouloir prendre un tribut sur l'échange d'un chien contre deux chats. À présent, cela sera possible si ce n’est que la taxe sera payée en euros et non en bitcoin, puisque la monnaie virtuelle restera autorisée uniquement pour les échanges privés.