samedi 19 avril 2008
Le Grenelle de l'insertion va-t-il anéantir un type d'accompagnement réputé cohérent, et en conformité avec les attentes légitimes d'une jeunesse confrontée à de réelles difficultés ??
La question est posée à la suite du nouveau contrat d'autonomie proposé par le Gouvernement dans le plan "banlieues".
S'agissant de ce dispositif, les Service Publics de l'Emploi, et des opérateurs privés seront mis en concurrence pour répondre au marché public national proposé par l'Etat.
En réalité, quels moyens donne-t-on pour favoriser l'insertion sociale et professionnelle ? Il n'est pas bénéfique de voir une politique de l'emploi se référer uniquement à un seul type d'accompagnement : celui du privé.
Ce qui fait la noblesse d'un service public comme celui d'une mission locale, c'est qu'il accueille absolument tous les jeunes y compris les plus éloignés de l'emploi. L'approche globale proposée en mission locale a permis au réseau d'être considéré comme incontournable pour la cohésion du pays. (cf. loi de lutte contre l'exclusion de 1998). Je pense qu'il serait dangereux d'imaginer de nouveaux dispositifs d'accompagnement qui ne tiendraient pas compte de façon essentielle du réseau des missions locales. Le plan banlieue de Fadela Amara, et le contrat d'autonomie proposé pour les jeunes issus des quartiers difficiles ne vont pas dans le sens de la cohérence des dispositifs de politique de l'emploi. Effectivement, ce contrat occulte l'existence de dispositifs pilotés par les missions locales, comme le Contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS).