J'aimerais tant
à prendre
de
l'autre côté
pour savoir
enfin
à qui j'appartiens.
Valait-il vraiment la peine,
s'faire autant d'idées
et de les confronter avec celles des autres
en imaginant
que les siennes
seraient forcément meilleures
pour donner contenance
à l'éternité?
J'aimerais tant y croire
pour m'débarrasserde phrases inutiles,
du verbe ampoulé.
Sauter la barrière
et d'un pas léger
reprendre la route jusqu'à...
satiété.
J'aimerais juste qu'on me dise
si j'me suis trompé
et que ce soit vrai,
qu'on puisse m'le prouver.
Une bonne fois pour toutes
moi qui bouffe
du doute
à longueur de journée,
derrière le vieux mur
la façade trouée..
Les dieux sont à rire
les tribuns grotesques.gonflants sous le vent
de robes reprisées,
antédiluviennes
tellement mal taillées...
qu'on préfère pleurer
quand la coupe est pleine
et le sort damné
en terres immergées.
J'aimerais tant
passer la tête
entre les barreaux
déguisés en planches
( pour mieux digérer).
Pourquoi je suis là
et pas à côté?
Et si l'autre en face
-tant à supposer....cherchait à rentrer
et qu'on s'croise là haut
ou qu'il faille
creuser
pour y arriver.
Mais comme d'habitude,
j'vais m'en rester là
à jouer les potiches
jongler dans les vers,
des mots torturés
prose délavée;
-démantibulé-
cache pot
cache misère
cache sexe
cache à l'eau...
j'aimerais tant
comprendre
une bonne fois pour toute
et
m'débarrasser.
Bellement suivre la flêche
en prendre de la graine,
oublier pluriel.
A la bonne santé
des mariés de l'Âné
qui s'déguisent en cheval
et poils à gratter.
Galoper les prés.
Faire mon beurre salé.
...