De leur quartier qui s’enfonce dans la terre à la multiplication d’enfants zombis, en passant par un fantomatique sauvage qui n’apparaît qu’en reflet, ce septième volet est en effet particulièrement riche en évènements fantastiques qui viennent encore complexifier la donne. La situation devient d’ailleurs tellement critique, que les bandes de Saul et Dodji sont même obligées de collaborer malgré leurs différents.
Fabien Vehlmann multiplie donc les rebondissements et livre à nouveau une aventure haletante qu’il enveloppe d’une bonne dose d’angoisse, sans oublier de parsemer son suspense de fraîcheur et d’humour. En tant qu’adulte très cartésien, je me pose évidemment de nombreuses questions quant à l’accumulation de pistes non résolues, mais ma fille d’onze ans se pose beaucoup moins de questions, prend les choses comme elles viennent et s’est délectée de chaque nouveau rebondissement jusqu’à ce cliffhanger final qui lui a fait refermer cet album avec ces mots : « woaw, c’est génial, je veux connaître la suite ! ».
Visuellement, le dessin assez rond et légèrement caricatural de Bruno Gazzotti est d’une grande lisibilité et donc très adapté à un public plus jeune. La mise en couleur sied également très bien à ce monde peuplé d’enfants attachants à la bouille bien sympathique. Mais attention, cette série n’est pas aussi gentillette qu’elle n’en à l’air, comme en témoigne la méchanceté des membres de cette bande rivale, sans même parler du fait que ces enfants errent dans les limbes.
Si votre enfant a entre 10 et 15 ans, il va adorer cette saga !