"C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases…" prononçait Francis Blanche sur le pont de la péniche dans les Tontons flingueurs (1963) Je ne sais pourquoi cette saillie de Michel Audiard me revient en tête en cette période de rentrée politique en entendant les multiples discours de nos dirigeants depuis maintenant plus d’un an et demi au pouvoir et avec tous les pouvoirs institutionnels. Il suffit en effet de la transformer quelque peu pour obtenir : « c’est curieux chez ces hommes de gauche ce besoin de parler de la droite »
Marisol Tourraine interrogée sur sa copie pour sa vision 2025, ne donne que très peu d’indications sur ses prospectives personnelles. Elle continue de prêcher pour une augmentation de la CSG, mais surtout elle occupe l’essentiel de sa réflexion à ressasser un « bilan catastrophique de la droite »
L’ineffable Harlem Désir effectuant sa rentrée médiatique, appelle à "tourner la page des dix années noires qui viennent de s'écouler, celles où la droite a gouverné". « Années noires » est outrancier, mais on ne peut demander à un tel âne de connaître son Histoire et les périodes que recouvre une telle terminologie.A Marseille une fois de plus ensanglantée, le gotha du gouvernement s’empresse de reconnaitre les difficultés locales du maintien d’un ordre républicain en n’oubliant pas de rejeter une grande part de la responsabilité sur une gestion locale de droite qui n’aurait pas mis en place les moyens adéquats. Comble de l’hypocrisie on entend des gens de gauche reprocher à un maire de droite de ne pas avoir fait l’effort suffisant en matière de vidéo-surveillance. C’est à mourir de rire avant d’en pleurer ! Valls fait encore plus fort : il déplore que Gaudin ne donne pas davantage de moyens à la police municipale, notamment en terme d'effectif. Et surtout que cette dernière ne soit pas armée. "À Marseille, nous avons besoin d'une police municipale armée" a t-il lancé, estimant que l’État ne doit pas être le seul à agir. Je crois rêver, pincez-moi !
On a presque envie de dire à ces « chérubins », n’ayez pas de complexes, soyez vous-mêmes, ne parlez plus de la droite vous l’avez battu. Montrez plutôt aux Français qu’ils ont eu raison de vous suivre et ne leur rappelez pas sans cesse un passé aussi « noir ». A force ils vont le regretter. Rappelez-vous le fameux slogan « au secours la droite revient » ; il avait fait flop : elle était revenue.
Il faudrait quand même que la gauche comprenne qu’elle ne gouverne pas « en référence » mais à son propre compte. La droite dans son organisation actuelle n’est pas un danger pour cette gauche inquiète et complexée mais plutôt un atout tant elle se cherche, a et aura du mal à se trouver.
Par leur acharnement à toujours s’y référer le PS et le pouvoir vont finir par la faire regretter.