Voilà tout est dit, vous savez où j'ai passé ces 10 jours de vacances, au sud de l'Europe dans un pays que je ne connaissais pas mais que j'ai découvert, et là grande surprise, comme me l'ont dit beaucoup de ses habitants : "petit pays, mais grande richesse".
Alors que dire, beaucoup de choses à raconter, + de 500 photos, de multiples visites, alors commençons par le début de ce voyage à savoir Lisbonne, la capitale, point de départ de notre périple qui passera par Sintra, Tomar, Coimbra pour finir par Porto.
Première étape : de Lisbonne à Cascais.
La 1ère chose qui nous frappe en sortant de l'aéroport de Lisbonne ce sont toutes ces bretelles de voies rapides, pas toujours facile à se repérer, quant à la conduite, nous dirons que les portugais respectent très bien la conduite méditerranéenne.
Alors un conseil, Lisbonne est très bien adaptée en transports en commun, bus, trains, tramways, même les hôtels en périphérie proposent des navettes gratuites, alors pour éviter de froisser la voiture de location (ou sa propre voiture), alors laissons la au garage.
2ème point important : Il faut savoir que Lisbonne est bâti sur 7 collines, tout comme beaucoup de villes portugaises, à croire que tout le pays est bâti sur un flanc de montagnes, alors ça monte, ça descend, ça remonte, ça redescend, etc etc, bref il faut des baskets au pied, encore moins de charges lourdes dans les sacs, un chapeau sur la tête et surtout une bonne bouteille d'eau car sous 34° il fait bien chaud.
enfin le 3ème point, un petit point mais qui a son importance : toutes les rues portugaises sont très souvent pavés avec de petits pavés d'époque, (ou pas), noirs et blancs, ces pavés qui comme les azulejos indiquaient souvent la richesse de l'endroit, donc plus la rue était pavé, de couleurs, de dessins, plus elle était riche.
Ces pavés certes très jolis, peuvent devenir notre ennemi n°1, pourquoi ? tout simplement déjà parce qu'ils ne sont pas droits, ce serait trop facile, alors les talons se prennent dedans, exit les escarpins à talons pointus, puis on risque de trébucher à tout bout de champ, et enfin quand il pleut, c'est la glissade assurée, surtout sur les pavés blancs, à ce qu'il parait, alors au final mieux vaut marcher dans la rue, et j'ai enfin compris pourquoi il y avait autant de cordonniers et de marchand de chaussures en ville !
Alors vous avez compris que pour visiter le Portugal il faut déjà s'armer d'une bonne condition physique, de bonnes chaussures, d'un bon sac, et une fois prêt, là que de merveilles, de monuments, de palais, de places, de rues, de façades, plus jolis les uns que les autres que ce soit dans les grandes ou petites villes, bref j'ai eu l'impression d'y avoir fait le tour du monde.
Oui oui, pour moi Lisbonne représente déjà beaucoup d'autres villes, à croire que tous ces grands navigateurs portugais qui ont découvert le monde ont fait en sorte d'y laisser leurs empreintes.
Commençons d'abord par Lisbonne avec son Golden Gate Bridge, ou plutôt le pont du 25 avril, oui cette date 25 avril 1973, dédiée à la révolution des oeillets, le pont jumeau du Golden Gate de San Francisco, qui traverse le Tage de part en part,
puis le Cristal Rio qui domine la ville comme à Rio de Janeiro
enfin le 2ème pont qui permet tout aussi d'aller de l'autre côté de Lisbonne qui est le pont Vasco Da Gama, long de 18 km, pas le plus long d'Europe, il a été battu par le viaduc de Millau, mais malgré tout, il est resplendissant avec ses hautbans,.
Ces ponts sont payants malheureusement, car depuis que le pays s'est doté d'autoroutes, viaducs, malgré que cela ait amélioré le réseau routier, malheureusement les péages sont aussi arrivés, et comme on a vite fait de payer, repayer, à tout bout de champ, maintenant avec la crise économique, toutes ces autoroutes sont quasi désertes.
Alors il reste peu de choix entre des routes nationales du coup fortement encombrées, surtout en bord de mer, et l'autoroute, mais là sur Lisbonne, à moins de faire le grand tour pour éviter de traverser le Tage, par l'autoroute forcément, soit + de 2 heures de route, ces 2 ponts valent quand même le coup d'être empruntés.
Puis en centre ville il y a les monuments incontournables comme la Place du Commerce, l'Avenue de la Libertade, Baixa.
Un trajet qui est très sympa à faire à pied : vous partez de la statut du Marques de Combal, on ne peut pas la rater, elle domine au parc Edouardo VII, et vous descendez toute l'avenue de la Libertade, jusqu'à tout en bas au quartier de Baixa, avec la Praça Pedro IV, haut lieu touristique, où il ne faut rien acheter, vous comprenez pourquoi pour finir à la Praxa Do Commercio ( Place du commerce), ce n'est pas compliqué, c'est toujours tout droit et ça descend, pour repartir dans l'autre sens, le métro sera alors plus adapté, normal il faut tout remonter
Enfin il y a tous ces quartiers différents les uns des autres, quartier populaire, branché, d'affaires, historique...je n'ai visité que 2 quartiers Belem, bien sûr le plus connu car le plus historique et Alfama, le plus authentique.
Pour Belem, ce n'est pas très compliqué à le trouver, c'est le long du Tage, avec la très célèbre Tour de Belem, et le monastère des Jéronimos, puis suivi d'un grand jardin pour s'y reposer, mais on peut tout aussi continuer la promenade le long du Tage jusqu'à la gare d'Algès, c'est très bien aménagé et cela permet surtout de prendre un peu le frais.
Pour une petite (plutôt grande) pause gourmande, je ne vous conseillerai pas de passer devant la très célèbre pâtisserie des pasteis de Belem, mais plutôt de vous y arrêter obligatoirement, même s'il y a la file d'attente, tout simplement parce que ces gâteaux sont pour moi les meilleurs de tous les gâteaux que j'ai mangés, et pourtant c'est une bretonne qui vous parle.
Que dire, un délice, un régal...pour vous décrire ces petites douceurs, ce sont de petits gâteaux avec pour base une pâte feuilletée, le tout préparé par les ouvrières pâtissières de ce lieu, pâte qui a été enroulée sur elle-même puis cuite dans de petits moules, démoulés à la main s'il vous plaît, et remplies d'une crème, genre flan, (lait, vanille, jaunes d'oeufs, et puis je ne sais pas, personne ne connaît la recette exacte), le tout recuit au four, et légèrement brûlé comme pour un flan.15 000 petits gâteaux sont ainsi préparés chaque jour de grande influence et ce depuis 1837 !
Nos kouignamans à côté paraissent bien fades, car ces pasteis sont à la fois fondants, et croquants,comme de plus ils sont à peine plus gros qu'un macaron, la boite de 6 est vite avalée.
C'est d'ailleurs une des spécialités du pays que j'ai appris lors de ce séjour portugais, la pâtisserie portugaise, je ne la connaissais pas, mais là je suis vraiment tombée de haut, que de gâteaux et donc de pâtisseries en ville.
C'est simple dans chaque ville, il y a déjà la pâtisserie la plus ancienne, puis tous les cafés qui proposent aussi tous ces délicieux petits gâteaux faits maison il va de soi, accompagnés d'un bon expresso comme les portugais savent le faire, bien serré, alors là un pur moment de douceur.
Alors, le ventre un peu lourd, continuons cette promenade lisboète et allons du côté du quartier d'Alfama.
J'ai visité ce quartier populaire à l'aide d'un guide, non pas que ce quartier n'est pas sécurisé, quoique comme partout il faut faire attention à son sac à main, mais parce que j'avais aussi envie de connaître cette ville par ses habitants, alors quoi de mieux qu'une petite visite guidée avec le service "Lisbonne âme et secrets".
http://www.lisbonne-ame-secrets.com/
Petite visite est un grand mot, nous avons passé 4 heures à marcher, déambuler à travers ses rues, ruelles, becos comme on dit en portugais, pour y découvrir tout un quartier certes très pauvre mais tellement riche en histoires, et surtout quelle ambiance avec ses habitants.
Un petit arrêt dans un café du quartier pour nous désaltérer d'une vinho verde pression, hà vous ne connaissez pas cette boisson nationale ?
comment dire, c'est du vin blanc spécial, tout simplement parce qu'il est réalisé à partir de raisins blancs pas mûrs, ce qui lui donne ce petit goût non sucré et surtout le boire très très frais afin de mieux se désaltérer, un vrai régal.
Et pour tous ceux qui seraient fatigués, le tramway n°28 passe à travers le quartier d'Alfama, mais comme il est archi bondé de part les touristes, alors attention à vos affaires, personnellement j'ai préféré la ligne n°25, beaucoup moins connu, mais le but final étant aussi de prendre le tram, alors ce fût beaucoup plus agréable de faire cette promenade dans de meilleures conditions.
Une petite halte à la conserverie générale pour y acheter ces fameuses boites de sardines à l'étiquette vintage, elles sont excellentes, et peuvent tout à fait rivaliser avec nos conserveries bretonnes.
http://www.conserveiradelisboa.pt/
Mais la journée n'est pas finie, si vous en avez encore le courage, passez la soirée sur Lisbonne en écoutant de la musique dans certains bars, un verre à la main, avec le coucher du soleil cela reste un grand moment, mais moi j'étais crevée, 10 heures de marche dans la journée, ça fatigue, alors repos et direction Cascais pour une petite baignade.
Cascais est une petite station balnéaire du début du 20ème siècle, car les habitants de Lisbonne pouvaient ainsi aller se rafraîchir à la mer, cette ville touristique se situe à 20 km de Lisbonne et le train emmène encore actuellement tous ses habitants pour une après midi à la plage.
J'ai eu l'impression d'être dans une petite ville grecque des cyclades avec ses clochers, ses commerces typiques.
Mais continuons notre promenade en voiture cette fois ci, le long du littoral atlantique pour s'arrêter au Cabo Da Roca, le cap le plus à l'ouest de l'Europe occidentale, pour y retrouver hé bien ma bretagne avec cette falaise de + de 100 mètres, cette mer infiniment bleue, et ces rochers, on s'y croirait vraiment, le vent souffle en permanence, et 10 degrés de moins sur le thermomètre soit 22° au maximum alors qu'en bas sur Sintra , c'est chaleur assurée.
La suite du trajet, au prochain numéro...de Sintra à Tomar