Au premier coup d’oeil, c’est troublant tant la nouvelle Yamaha ressemble comme deux gouttes d’eau à l’inévitable Harley Sporster. Avec la XV 950 (« Bolt » outre-Atlantique), la custom japonais a décidé de prendre une voie jusque là inexplorée. Ainsi, c’est la « custom culture » (ou « kustom kulture ») venant tout droit du style de vie américain de la fin des années 1960, qui a inspiré les concepteurs de la Yamaha XV 950.
Et cette tendance va au dénuement, tant esthétique que technique! Exit donc les chromes à profusion. Adieu aussi à la technologie à tous les étages : la 950 « Bolt » se passe de différentes cartographies moteur, de l’antipatinage et même de l’ABS (réservé à la version « R »). Côté style, Yamaha a joué sciemment le dépouillement : les futurs propriétaires pourront transformer leur machine à l’envi (via le catalogue d’options du constructeur). Si la prise en main de la moto est instantanée, la position, pieds en avant, demande de l’accoutumance. Mais la Yamaha se faufile aisément dans la circulation urbaine, l’embrayage, la boîte de vitesses et la commande des gaz sachant se faire oublier.
Ça a le style d’une américaine, ça a presque la saveur mécanique d’une américaine, mais ce n’est pas une américaine ! Et c’est finalement tant mieux pourrait-on dire aujourd’hui, puisqu’ainsi pourvue, la Yamaha XV950R Bolt offre une intéressante alternative au Harley-Davidson 883 Iron, pour peu que l’on garde l’esprit ouvert et que l’on ne soit pas tatoué du Bar&Shield .
Suffisant pour être un beau succès commercial?