Ceux pour qui "monter deux à trois fois par semaine" est suffisant pour surveiller et protéger son troupeau en zone à ours (écouter l'Interview de Bastien Lassalle jeune éleveur à Betpouey) faisaient la fête aux moutons de l'AOP Barèges-Gavarnie : cloches, tontes des moutons..., tout était en place pour distraire les touristes et pour "communiquer" avec de nouveaux T-shirt noirs.
Outre le fait que la charte de cette AOP ouvre la table à l'ours et que la divagation des animaux domestiques est une "tradition" bien moderne , ce non gardiennage présente des risques sanitaires.
Pour Gérard Bozzolo, il sagit d'une préoccupation majeure concernant les relations entre espèces animales domestiques et sauvages sur ces espaces de cohabitation. L'indispensable gardiennage en ressort renforcé. On pourrait ajouter qu'un mode de conduite actif serait encore plus pertinent car il permet épisodiquement de forcer le passage des animaux sur des parcelles à faible valeur fourragère, mais intéressantes pour réduire la pression du parasitisme interne. Les composants de certains végétaux possèdent une vertu anthelmintique reconnue (genêts, éricacées etc.)
Cette fête est vue de manière très différente: d'un côté la vision ultrapastorale et anti-nature d'un Louis Dollo (qui ne se renouvelle pas) et de l'autre, une journaliste de la Dépêche du Midi, qui remarquons-le, écrit un article qui ne va pas dans le sens de la ligne éditoriale de ce journal, bien souvent à genou devant le monde pastoral et ses représentants politiques locaux.
Par Louis Dollo
Par Hélène Dubarry
"Grand succès pour la fête des bergers à Barèges. Même si c’est la fête de tous les bergers, chaque 15 août ce sont les Jeunes Agriculteurs qui prennent la main pour cette fête traditionnelle. Et ils annoncent clairement la couleur sur un nouveau teeshirt : « Non aux ours ». La détermination n’a pas changée. Pour eux « les ours doivent être mis dans un lieu où ils ne nuiront à personne » d’autant que maintenant ils savent tous que tout est né d’une « manipulation des listes de l’UICN », d’un « scandale d’Etat » et d’une « escroquerie basée sur le mensonge à l’Europe »."
"Devant le chapiteau de la restauration, quelques panonceaux détonaient un peu : ils montraient des photos très sanguinolentes de brebis mortes et écorchées avec en légende : «La faute à l’ours» et en sous-titre «Pas d’ours ici». Personne ne sait si ces blessures ont été vraiment infligées par des ours ou des chiens errants, mais peu importe : le but était manifestement de choquer. Pourtant, rares étaient ceux qui restaient plus de trente secondes devant les affiches macabres : le public avait davantage envie de profiter d’une fête par ailleurs très réussie, que d’entrer dans une polémique locale."
Source: Tarbes-Infos
Source : DDM