Double baisse !

Le dernier sondage de popularité du duo exécutif vient de tomber et il n'est pas fameux. Nicolas Sarkozy ne récolte plus que 32 % de satisfaits, soit la plus basse cote de popularité d'un président de la cinquième république. En un an de mandat, c'est exceptionnel ! François Fillon, qui caracolait jusque là se prend aussi un gadin avec 43 % (au lieu de 51 % le mois dernier). Et tout d'un coup s'envolent les pseudo-analyses de nos experts politiques prétendant que c'était le style de Sarko qui étaient rejetés par les Français et non sa politique car Fillon restait populaire.
A l'époque, j'avais dit que Fillon demeurait populaire car on ne le voyait pas. Maintenant que Little Nico lui laisse un peu le devant de la scène, Fillon morfle à son tour. CQFD.
Que vont maintenant nous pondre ces analystes à deux balles pour justifier cette double baisse ? J'attends avec un plaisir à peine dissimulé. Je pense qu'ils vont passer ce fait sous silence pour cacher leur précédente erreur. En attendant, ils mettent déjà en avant le fait que le sondage a été effectué juste avant l'allocution télévisée de notre omni-président. Comme si sa prestation allait changer en profondeur les conséquences de sa politique anti-sociale !
Ilpeut regretter des erreurs de communication, on lui reprochera surtout des erreurs de choix politique, ces choix favorisant les gens fortunés aux dépens des petites gens (bouclier fiscal contre baisse des allocs, suppression des hôpitaux, des tribunaux, allongement de la durée de travail, déremboursement envisagé des lunettes et des dents, suppression programmée de la carte famille nombreuse et j'en oublie). A côté de ça, les manquements envers les droits de l'Homme sont de l'ordre de l'anecdote. Pour être honnête, la plupart des Français se moquent royalement que les droits de l'Homme ne soient pas bien respectés en Chine, en Libye ou en Tunisie et que Sarko félicite le très peu démocrate président Ben Ali.
Par contre, qu'on n'envisage même pas de rétablir les TIPP flottante instaurée par Jospin, qu'on n'essaie pas de baisser un peu la TVA ou autres mesures agissant directement sur leur pouvoir d'achat et que, parallèlement, on lui augmente le pétrole, le gaz, le coût des denrées alimentaires, qu'on durcisse les conditions de chômage, ou de retraite, ça lui parle.
Sincèrement, je serais Sarkozy, je serais inquiet de la tournure des évènements car les quatre années restantes risquent d'être longue pour lui (et pour nous).

Dominik

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