Depuis son apparition, l’outil de Google fait parler de lui. Entre son véritable but, sa réelle utilité et ses idées reçues… une polémique se crée.
Plantons le décor avec Pingouin
Google mène une guerre sans relâche contre les backlinks artificiels depuis la naissance de son algorithme Pingouin. Qu’entend-il par backlinks artificiels ? On ne le sait pas vraiment, aucune liste n’a clairement été diffusée (pour ne pas que les black hats tombent dessus et s’en servent à mauvais escient).
Ce que l’on sait, c’est qu’il s’agit de liens de mauvaise qualité (payants, spams, échanges douteux, …). Pour vous rafraîchir la mémoire, rendez-vous sur l’article qui aborde la stratégie de netlinking.
L’outil de désaveu de liens : toute une polémique
Pour lutter contre ces backlinks douteux, Google (et Bing) ont mis en place un outil, destiné aux propriétaires des sites, pour « dénoncer » les liens peu qualitatifs pointant vers leurs pages.
Certains référenceurs l’approuvent, d’autres moins. Parmi les griefs les plus courants, on retrouve :
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- la suspicion quant au rôle réel de l’outil : Google s’en servirait à d’autres fins qu’uniquement celles annoncées.
- le doute qui subsiste sur les réels critères qui définissent les mauvais backlinks, et les conséquences dues à la suppression de liens de bonne qualité.
- l’obligation de créer la liste de liens à ignorer manuellement. Un travail laborieux qui, en toute logique, devrait être réalisé par Google en 2 coups de cuillères à pot.
- l’impossibilité de revenir en arrière si une fausse manœuvre a été faite, d’où la terreur et l’inertie que génère cet outil.
- la possibilité de discréditer un site concurrent en désavouant une série de liens qui en proviennent. Le Negative SEO n’est pas loin.
Processus de demande de désaveu de liens
La démarche est, somme toute, assez simple. Une fois tous les liens à désavouer regroupés (avec une syntaxe exemplaire) dans un fichier .txt, il vous suffit de vous rendre sur la page dédiée à l’outil et de suivre les étapes dictées par Google.
Je passerai outre le tutoriel complet sur l’utilisation proprement dite de l’outil, mais je vous invite à lire le dossier publié sur WebRank Info, qui est, sans surprise, excellent.
Petites précisions fournies par John Mueller
John Mueller, Webmaster Trends Analyst chez Google, a récemment levé le voile (enfin, en partie, comme de coutume chez Google) sur les désaveux de liens, les pénalités et d’autres choses. Voici quelques idées reçues :
• Une demande de réexamen multiple nuirait aux chances de réintroduction – Faux.
Chaque demande est examinée de manière indépendante, des demandes multiples ne seront donc pas considérées négativement.
• Google garde une trace de désaveux de liens que vous avez fait – Faux.
Google ne tient pas de registre. À chaque fois que vous soumettez un fichier de désaveu, il s’agit d’une nouvelle demande, d’un nouveau cas, sans historique.
• Mettre des commentaires justifiant la demande jouerait en votre faveur – Faux.
Les commentaires sont ignorés dans un premier temps, mais vous pouvez en introduire quelques uns dans la demande de réexamen, si vous l’estimez vraiment nécessaire.
Finalement, quand doit-on utiliser cet outil?
Tout le monde s’accorde pour dire que l’outil de désaveu de liens doit être employé en dernier recours, et par des professionnels expérimentés.
Le premier conseil, d’une naïveté crasse -mais pourtant efficace-, c’est d’éviter de créer des liens truqués, de mauvaise qualité. Ensuite, si vous avez fait des bêtises dans le passé, tentez d’abord de les réparer en nettoyant vos liens « à l’ancienne ».
D’autant plus cet outil reste très controversé, que ce soit concernant son véritable rôle ou ses conséquences, parfois désastreuses. Les référenceurs ont le sentiment de faire le « sale boulot » à la place de Google, mais… comme l’a si bien dit Miss SEO Girl, ne seraient-ce pas les référenceurs qui manipuleraient le plus Google?
Et vous, quel est votre avis sur ce fameux outil de désaveu de liens?