Gus, c’est cet homme aux superbes moustaches que vous voyez sur les photos jointes à cet article.
Avec ses complices du SAMU, il interprète Le Cri du Vin, cabaret joyeux et bien arrosé où l’on fait la part entre l’ivrognerie et l’ivresse, où les chansons réalistes et souvent tristes (« Viens maman, ils te regardent », de Berthe Silva) alternent avec les chansons légères qui invitent à boire, et des citations qui viennent d’ici et d’ailleurs : Omar Khayyam, Charles Baudelaire, Pierre Desproges et bien d’autres. On a dans la tête un petit air et dans les yeux ça brille. Ah ! la dive bouteille !
Avec Valentin, il joue La Corde et On. Ils montent devant le public un trépied à 10 mètres de haut, y accrochent une corde et le temps fait son œuvre : un peu d’accordéon, une musique qui s’élève et c’est le plus jeune qui va céder au plus vieux l’instrument. Et c’est le plus vieux qui va dire au plus jeune de monter, de réaliser son rêve : être un oiseau, là-haut, seulement porté par l’air et la musique, tout en douceur et en émotion. Ils ne se lâchent pas, ces deux-là : et c’est notre rêve à nous, spectateurs, qu’ils réalisent. Pour moi, le plus beau et le plus touchant spectacle vu cette année à Chalon.